On les appelle respectueusement Monsieur l’agent, et dans leur dos, on les traite de poulets, flics, flicards, perdreaux, hirondelles, bourriques, et autres noms d’animaux dont l’imagination des honnêtes citoyens est prodigue. Leur cote d’amour oscille du médiocre au désastreux. Boucs émissaires de toutes nos frustrations, les représentants des Forces de l’ordre sont les grands incompris de la société moderne. Pour
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les rapprocher de nous - outre les rencontres, brèves et douloureuses qu’occasionnent certaines manifestations de masse -, on a déployé toutes sortes d’artifices, sans réduire de façon signficative la peur que suscitent irrésistiblement, leurs képis, leurs casques luisants, leurs longues et trop viriles matraques et leurs fiers uniformes. Un dernier remède restait à essayer : LE RIRE …
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