La famille Yoshi déménage d’Azabu pour s’installer dans la banlieue de Tokyo où le père a trouvé un nouvel emploi. Ryoichi (dix ans) et Keiji (huit ans) font l’école buissonnière et se lient avec Taro, le fils du patron de leur père. Premier sermon du père, le soir, pour qui « ce n’est pas ainsi qu’on devient des hommes importants
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». Ce petit employé, soucieux des apparences, ne souhaite rien tant que de voir ses fils occuper une situation élevée. Mais ceuxci sont d’une autre trempe et lorsqu’ils découvrent dans un film amateur que leur père, pour complaire à son patron, ne cesse de faire le pitre devant la caméra, ils quittent la séance furieux. De retour à la maison, ils apostrophent violemment celui-ci et décident, raidis dans leur dignité, qu’ils ne mangeront plus rien, si c’est à ces pitreries qu’ils doivent leur nourriture. Suite aux vaines tentatives de la mère, Yoshi réussit à leur faire entendre raison. Réconciliés, ils se retrouvent pour le repas familial. Les enfants admettent la déférence de leur père envers son patron et scellent leur amitié avec Taro, le fils de ce dernier. Revue de cinéma « Ozu, encore fortement marqué par le burlesque et le slapstick américains, a joyeusement utilisé le couple des deux gamins, flanqués d’une bande « d’affreux jojos » particulièrement réjouissants. Du strict point de vue de l’efficacité comique, les grimaces et attitudes des deux frères sont irrésistibles, et loin de n’être qu’un cabotinage supérieur, sont l’expression même d’une authenticité saisie « sans en avoir l’air », d’une réalité retournée, comme justement chez Jean Vigo. »
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