Bruno Salomone : l'interview 'n'importe quoi' !

La dernière fois que je lui avais parlé (l’unique fois que je lui avais parlé) je l’avais eu au téléphone. Une voix grave reconnaissable entre mille. Cette fois, attention, on passe à l’étape supérieure et l’on se rencontre pour de vrai au bar de l’Hôtel Bristol à Paris, tout ça parce qu’il prête sa belle voix à Zoc, le sorcier à six pattes de Lucas, fourmi malgré lui. Bruno Salomone est déjà là, on est les premières, youpi tralala. Allez, soyons fous, hein, on se fait la bise, après tout, on s’est déjà parlé au téléphone, alors bon... On s’installe, jette un coup d’œil aux questions, boit un verre de jus d’orange, on discute, on papote… Pour l’instant, tout va bien. Comme dirait l’autre, le plus dur c’est pas la chute, c’est l’atterrissage. Et là, juste au moment où Anna appuye sur Rec… On s’envole sur une autre planète.

Tu aimes mon larynx ?

Je vous avoue qu’au début, je n’ai pas très bien compris où l’on avait atterri. Evidemment, j’avais des questions disons… décalées (Ca fait quoi d’avoir six pattes ?), mais je n’attendais pas à un tel déferlement de … ??? de l’autre côté de la table. Il feuillette le dictionnaire qu’il avait demandé à la réception – histoire de pouvoir répondre à mes questions très très compliquées sur les familles des hyménoptères. (hein ?), dictionnaire français-anglais-arabe qui ne va pas beaucoup l’aider, avant de me lire la brochure imprimée d’Internet par cette gentille réceptionniste du Bristol fan de Bernard Werber et des ses fourmis (moi, aussi, soit dit en passant).

Mais bon, c’est Bruno Salomone quand même. Alors je retiens mes fous rires histoires de pas avoir plein de pouffements sur la bande-son, me laisse guider, bah tu sais faut pas pleurer, enchaîne sur la spiritualité des fourmis, les avantages d’être minuscule, les colonies et leurs modes de fonctionnement, les six pattes, Fantomas, les draps des lits, les traces de Nicolas Cage, les fakirs et mon destin qui selon lui va bientôt changer.

Vingt minutes, cent fous rires et plein de n’importe quoi plus tard… C’est fini ! On aurait pu continuer longtemps mais même les bonnes choses ont une fin. L’atterrissage se fait en douceur, je lui demande un autoportrait, il veut me prendre en photo, joue avec la caméra et l’appareil photo, et il est temps de se dire au revoir… Un coup d’œil à Anna et le grand sourire sur ses lèvres m’en dit long : c’est bel et bien l’interview la plus… La plus quoi ? La plus… n’importe quoi qu’on ait jamais faite ! Et franchement… ça le fait !

=> Voir notre interview ‘n’importe quoi’ de Bruno Salomone !

A.M. (11 août 2006)