Le Cactus : Nos interviews de Clovis Cornillac, Pascal Elbé & de toute l'équipe !

Le Cactus : Nos interviews de Clovis Cornillac, Pascal Elbé & de toute l'équipe !

Que feriez-vous s'il ne vous restait plus que quelques semaines à vivre ? Que pensez-vous des comédies basées sur un duo comique ? Etes-vous hypocondriaque ? Comment se passe le tournage avec un tandem de réalisateurs ? Autant de questions auxquelles ont répondu pour nous l'équipe du Cactus, la nouvelle comédie des scénaristes de La Verite si je mens 1 et 2, avec Pascal Elbé, Clovis Cornillac et Alice Taglioni.

Pascal Elbé & Clovis Cornillac, interpètes de Sami et Patrick

 

Clovis Cornillac est le fils de la comédienne Myriam Boyer. Il commence par jouer au théâtre dans des pièces mises en scène par Alain Françons comme Une Lune Pour Les Desherites, Edward Ii ou Les Petites Heures. Puis en 1984, il fait ses débuts au cinéma avec Hors La Loi de Robin Davis. En 2000, il est cité au César du meilleur Espoir masculin pour Karnaval de Thomas Vincent. S'illustrant beaucoup à la télévision où il enchâine les téléfilms, il connaît le succès avec la série "Francklin" aux côtés de Michel Creton. Clovis Cornillac tourne pas moins de 16 films entre 2001 et 2003 où il multiplie les rôles de gros durs. En 2004, il est nommé Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon. En 2005, il reçoit le César du meilleur acteur de second rôle dans Mensonges Et Trahisons de Laurent Tirard.

Né le 13 mars 1967 à Colmar, Pascal Elbé commence sa carrière au théâtre avant de se frotter au cinéma dans Fallait Pas!... en 1996. A partir de cette date, il accumule les seconds rôles dans un grand nombre de comédies françaises (Les Parasites, Le Raid, Nos Amis Les Flics...).
Il ne néglige pas pourtant le petit écran puisqu'il apparaît également dans la série Mes Pires Potes et des téléfilms comme Les Chiens Ne Font Pas Les Chats et Margaux Valence : Le Secret D'Alice.
En 2003, il s'essaye à l'écriture avec Père Et Fils, le succès est au rendez-vous.
C'est en 2005 que Frédéric Balekdjian lui offre enfin le premier rôle dans Les Mauvais Joueurs, un polar noir à la française dans un Paris cosmopolite.

Auriez accepté le film si les rôles avaient été inversés ?
Clovis Cornillac : Absolument pas ! (rires) Pour être très honnête, je suis arrivé juste avant Pascal sur l'affaire et les réalisateurs m'ont proposé les deux rôles. Je trouvais le personnage de Sami formidable, mais Pascal est largement meilleur que moi dans ce rôle-là. Je pense que je l'aurais gâché, donc sur ce coup-là, ils ont eu du nez…
Pascal Elbé : J'sais pas s'il l'aurait gâché…sans vouloir reluire la brosse, je trouve qu'il n'a pas gâché grand chose.

Pascal, est-ce que Pierre Richard vous a conseillé pour ce rôle ?
Pascal Elbé : Quand on a le métier et l'intelligence de vie qu'ont des comédiens comme Pierre Richard, c'est plutôt nous qui les observons et qui essayons de prendre exemple. On avait la nette impression de reprendre le flambeau, de ce type de comédie qui fonctionne sur un duo complémentaire et antagoniste. Les lettres de noblesse de ce genre, ce sont les films de Weber avec Pierre Richard et Depardieu. Pierre Richard s'inscrit vraiment dans cette lignée-là, il y a une parenté évidente.

Clovis, vous tournez souvent des duos… Avez-vous une attirance particulière pour ces histoires qui se vivent à deux ?
Clovis Cornillac : Je pense que d'un point de vue non pas de mode mais d'instant, du moment, il y a un besoin de duos. Nous sommes dans une société où l'on ne sait pas comment se situer. Le héros unique fait un peu peur car il signifierait une société qui dit ce qui est bien, le cinéma étant le reflet de la société. On n'est ni mieux ni moins bien. Par rapport à ça, le côté duo est important car dans notre société, qu'elle soit économique, politique ou sociale, il y a une nécessité du binôme, de me dire je suis comme ça mais en même temps j'ai un autre côté… C'est donc plus inhérent à l'époque qu'à un choix où je me dis, tient je vais faire des duos. Ce sont les histoires, les rôles, les rencontres qui sont les plus déterminants.

Pascal, vous avez déjà écrit plusieurs films. Aimeriez-vous passer derrière la caméra comme votre ami Roshdy Zem qui va réaliser C'est la coutume ?
Pascal Elbé : Un jour ou l'autre pourquoi pas, mais je ne suis pas pressé. C'est quand même un sacerdoce. Pendant un an et demi on écrit une histoire, ce que je fais, puis vient le tournage… C'est une aventure qui vous immerge pendant au moins trois ans. Il faudrait vraiment que j'écrive le scénario que je veuille réaliser. Si je trouve la personne qui finit mes phrases en images, je la laisse faire.
Ça me plairait car, pour l'avoir fait une fois - j'avais réalisé un court-métrage avec Maurice Chevit et Emmanuelle Devos -, j'y avais vraiment pris beaucoup de plaisir. Mais pour l'instant, je veux bien qu'on continue à me prendre un peu par la main pour faire le clown, écrire deux ou trois histoires, accompagner des copains pour qu'ils réalisent, etc. Cela suffit à mon égo et à mon bonheur.

Excusez-vous Sami qui, croyant qu'il est malade, est prêt à piquer la copine de son meilleur pote ?
Pascal Elbé : Ce que j'aime chez le personnage de Sami, c'est un peu comme chez nous les mères juives, ce chantage affectif insupportable qui vous permet de bafouer tous les tabous et les interdits. C'est quand même terrible qu'un type entraîne son meilleur pote dans ses galères par chantage affectif, et se permet, parce qu'il va peut-être y passer, de coucher avec sa femme… Perso, le truc sacré c'est la femme des potes. Même si je tombe sur la bomba latina, la femme d'un pote c'est la femme d'un pote. Mais il y a des gens, et le film le montre très bien, fragiles en apparence mais finalement très forts, qui utilisent leur fragilité pour écraser les autres. Mon personnage va se servir de sa maladie pour entraîner Patrick, qui se dit fort mais qui est en fait beaucoup plus touchant et fragile… Ce dernier va même jusqu'à presque accepter que son pote ait couché avec sa femme.
Clovis Cornillac : Contrairement à Pascal, je n'ai pas d'arrêté comme ne pas coucher avec la femme de son meilleur ami. Je crois tellement fort à l'amour que je me dis qu'un jour, il n'est pas impossible que mon meilleur ami tombe amoureux de ma femme, et si elle tombe amoureuse de lui, je serai bien le dernier à les condamner. J'espère que ça ne m'arrivera pas car c'est malheureux pour celui qui reste sur le trottoir… Mais dans le film, ce n'est pas la question, le problème arrive de manière accidentelle et chaotique.

Vous êtes plutôt stressé ou babacool ? Hypocondriaque ou jamais malade ? Rancunier ou laissez allé ? Sami ou Patrick ?
Clovis Cornillac : Il s'agit de gros traits, on cumule les mandats. Je ne me reconnais ni dans l'un ni dans l'autre, mais ce n'est pas mon contraire. Je ne souffre pas d'hypocondrie mais en revanche je me retrouve dans le personnage de Sami quand je le vois, devant des gens à la télé, en train de dire n'importe quoi et de leur répondre « Et bien je vous emmerde ».
De même, la connerie de Patrick, je la subis, j'essaie de me dégager de ces boulets là, d'une société où posséder serait tout. Ce que j'aime dans ce film, c'est la comédie bien sûr, mais sous la comédie et bien il y a une fable, aussi simpliste soit-elle, qui me parle. Il y est question d'une trajectoire et de quelqu'un qui change. Aujourd'hui, dans le monde dans lequel nous sommes, dans le sarkozisme absolu, le libéralisme, le dieu économie, c'est important de parler des humains… Là, au travers d'une comédie, ce gars, grâce à son pote hypocondriaque, revient changé, évolué…

Racontez-nous votre expérience de tournage en Inde. Vous connaissiez ?
Clovis Cornillac : Je conseille à tous les internautes d'aller en Inde. Nous, prétentieux de la vieille Europe, qui disons détenir le savoir, la démocratie, la pensée, etc. et bien allons nous balader en Asie. Là-bas, ils nous regardent comme des enfants, ils ont 8000 ans d'existence. (…) Ce voyage en Inde est un parcours initiatique.

Pascal Elbé : Je ne connaissais pas l'Inde, Clovis m'avait un peu parlé du choc que ce pays pouvait provoquer. Mais c'est un choc tellement bienveillant, tellement enrichissant. L'équipe indienne était d'une humilité absolue, alors qu'ils en font des films. Les techniciens français s'agaçaient un peu par moments de leur manque d'expérience, et, tout d'un coup, ils se sont zénifiés à leur contact. Il y a eu une vraie communion entre l'équipe française et l'équipe indienne.
A peine arrivé là-bas, on assiste à un festival des sens, des odeurs, des couleurs… C'était une grande chance. Dans ce métier on est ainsi parfois gâté, quand tout se mélange, l'équipe, l'histoire et le décor formidable qu'était l'Inde…

Gérard Bitton & Michel Munz, les réalisateurs

Le Cactus est la deuxième réalisation signée Gérard Bitton & Michel Munz après une autre comédie, Ah ! Si J'Etais Riche avec Jean-Pierre Daroussin, sortie en 2002. Les deux hommes se sont fait connaître du grand public dès 1996 pour avoir signé le scénario du grand succès La Verite Si Je Mens !, suivi en 2001 par celui de La Verite Si Je Mens 2.

Pour écrire le scénario du cactus, vous êtes partis de la question « Que fait-on quand on n'a plus que trois mois à vivre ? » - un sujet déjà traité plusieurs fois au cinéma que ce soit sur le ton de la comédie ou du drame. Pourquoi avoir choisit l'histoire d'un gars hypocondriaque pour aborder cette question ?
Gérard Bitton : On a le sentiment de faire des bonnes comédies avec de bons paradoxes. La société dans laquelle on vit est très malade… La moitié des gens est malade et l'autre moitié pense l'être. Si on apprend qu'on a plus que quelques mois à vivre, ça peut arriver à tout le monde, que ferait-on ? On est partis de cette question, tout en désamorçant le drame car c'est un quiproquo, cette personne n'a rien à craindre.
On est donc parti de cette idée, mais on a eu des difficultés car évidemment ça ne suffisait pas. On n'a pu réellement démarrer que lorsqu'on a eu l'idée de l'ami, de l'ami dont on pourrit la vie.

Tandem
Michel Munz : Le duo un type de film dans lequel nous sommes venus parce que le sujet l'exigeait. L'hypocondriaque est un personnage que l'on a déjà vu au cinéma, Woody Allen en étant l'archétype On a trouvé que ce qui pouvait faire marcher la comédie c'était de dire comment on fait quand on a un ami hypocondriaque. (…) Dans les buddy movies - deux personnages - chez Weber ou Laurel et Hardy, c'est souvent le faible et le fort, le petit et le costaud. Dans Le Cactus, nous ne jouons que sur une opposition de caractères.

Vous avez commencé votre carrière en tant que scénariste, avec les deux énormes succès de La Vérité Si Je mens 1 et 2, pourquoi n'écrivez-vous plus pour les autres ? Qu'est-ce qui vous a poussé à passer à la réalisation ?
Michel Munz : On n'écrit pas forcément plus pour les autres mais c'est vrai qu'en passant à la réalisation, un film rempli plus de deux ans de notre vie à plein temps. On écrit assez lentement, on met un an un an et demi pour écrire un scénario, ensuite il y a le tournage, et c'est vrai qu'on aurait du mal à se concentrer sur un projet d'écriture qui finalement nous serait enlevé au meilleur moment.
Gérard Bitton : Un scénario, c'est un peu comme si vous alliez faire des courses au marché, vous vous levez tôt, il fait froid, vous négociez les légumes, il faut les éplucher, les mettre dans la marmite, s'occuper de la cuisson, mettre la table, etc. Mais, au moment où tout le monde va passer à table pour le festin, vous restez à la cuisine. Nous voulons donc passer à table nous aussi.

Comment se passe le travail à deux… Quand vous n'êtes pas d'accord par exemple ?
Gérard Bitton : Sur le scénario, on discute énormément et très longtemps, on peut expérimenter des tas de solutions. Sur le plateau pour la réalisation, on a trouvé un système d'alternance, où chaque jour l'un de nous est le décisionnaire, le directeur, et l'autre son premier assistant, et on tourne comme ça chaque jour.

Pourquoi l'Inde, l'histoire du guérisseur aurait pu se passer ailleurs ?
Gérard Bitton : ça aurait effectivement pu être dans Creuse, mais ça aurait été moins drôle et on avait une grande fascination pour l'Inde - d'avantage que pour la Creuse qui est un charmant endroit - L'inde est très cinématographique, et peu exploité dans le cinéma français. On voulait mettre un peu de soleil et de couleur dans une comédie française, comme au temps de ces films comme L'homme de Rio, mêler un peu d'aventure, de voyage et d'exotisme.
Michel Munz : L'Inde n'est pas un décor de carte postale dans le film, c'est un pays qui occupe plus de la moitié de l'histoire. Les acteurs sont par exemple de vrais acteurs indiens, pas de simples figurants. Nous avions également une équipe locale qui nous a aidé sur place.
C'est d'ailleurs l'Inde qui nous a donné l'idée du guérisseur. On avait envie de tourner en Inde et il fallait trouver le moyen de lier notre scénario à ce pays.

Tous vos films abordent, d'une façon ou d'un autre, le comportement humain. Quel sera le sujet de votre prochain long-métrage ?
Michel Munz : L'amitié a toujours été au centre de nos films, sans forcément être directement lié au sujet. Dans Ah Si j'étais riche, sur la transformation sociale de notre personnage qui gagne au loto, sa grande épreuve est de sauver son couple, mais c'est surtout de garder ses copains. Dans La Vérité, il s'agissait de montrer comment les gens s'en sortent par l'amitié. Dans Le Cactus enfin, nous voulions voir jusqu'où l'amitié pouvait résister, les épreuves qu'elle peut subir sans être brisée.

Aimeriez-vous passer à un autre genre que la comédie ?
Michel Munz : On ne sait pas encore. On raconte des histoires qui pourraient être tragiques. On regardait par exemple la bande-annonce du nouveau film d'Ozon (Le temps qui reste) et c'est finalement la même histoire en drame, comme si c'était le négatif de notre film, l'inverse.

Alice Taglioni, interprète de Justine

Alice Taglioni est surtout connue pour ses rôles ces dernières années, notamment aux côtés de Clovis Cornillac dans des comédies comme Mensonges Et Trahisons ou des fims d'action comme Les Chevaliers Du Ciel. On avait auparavant pu la voir dans Grande école, Broceliande ou Decalage Horaire. Son premier grand rôle lui a été offert par Francis Veber dans La doublure qui sort en 2006.

Si vous n'aviez plus que trois mois à vivre, vous feriez quoi ?
Franchement c'est très dur de répondre à cette question, c'est comme si vous me demandiez de choisir entre aveugle et sourde. S'il ne me restait que trois mois à vivre, je trouve déjà que ce serait déjà pas mal car j'ai souvent la question « s'il ne vous restait qu'une seule journée ? » (…).
Tout ce que fait Sami je l'ai déjà fait, partir au bout du monde, trouver l'homme de ma vie, etc. Je continuerais donc comme je le fais maintenant. Tout serait normal.

Etes-vous déçue de ne pas avoir été tourner en Inde ?
Très déçue ! D'ailleurs, s'il ne me restait que trois mois à vivre, j'irais en Inde. A moins que ce soit pour un tournage, donc quelque chose d'exceptionnel, je pense que c'est le genre de voyage qu'il faut préparer à l'avance. Il ne faut pas y aller uniquement en touriste, on doit y rencontrer des choses à la fois dures et exceptionnelles.
J'avais lu une première version du scénario où Clovis faisait un rêve où il était avec Justine - mon personnage - sur la plage en Inde, mais finalement ça été coupé. J'avais donc dit oui avant de savoir que je ne partais pas en Inde… sinon j'aurais dit non (rires).

C'est votre troisième film avec Clovis Cornillac, est-ce le début d'une grande histoire ?
D'une grande histoire cinématographique je l'espère, mais ça été surtout le fruit du hasard. Sur Mensonge et Trahison, ni lui n'était ce qu'il est aujourd'hui, ni moi n'avait encore fait beaucoup de choses. Pour Les Chevaliers du Ciel, Clovis n'était pas encore dessus quand on me l'a proposé et pour ce film, Le Cactus, j'ai passé des essais. Rien n'était calculé. Mais ça tombe bien car j'aime beaucoup tourner avec Clovis. C'est quelqu'un de facile à apprécier, d'une humeur constante. C'est le mec le plus professionnel que je n'ai jamais rencontré, quoiqu'il lui arrive il sera toujours au top… A la différence de son personnage dans Le Cactus.

Vous dîtes à un moment dans le film « Ça ne se fait pas de mentir à quelqu'un qui va mourir »… Et mentir à quelqu'un qui ne va pas mourir, comme Justine l'aurait sûrement fait avec Patrick s'il ne les avait pas surpris au lit avec Sami, ça se fait ?
Très sincèrement, je pense que Justine lui aurait dit…. Sans être dans la psychologie de mon personnage, je ne peux pas m'empêcher d'y mettre une part de moi et je pense que pour évoluer dans une relation, quelle qu'elle soit, la vérité est quand même de temps en temps - mais pas toujours - bonne à dire. Surtout pour un personnage comme Patrick dans le film, pour qui la vérité est finalement assez belle… Car c'est quand même une belle chose qu'a faite Justine.

Votre genre de mec c'est plutôt Sami ou Patrick ? Pascal ou Clovis ?
J'adore ces questions…. (rires)… Entre le super confiant qui est maître de sa vie et celui qui ne sait pas trop ou il va ? Et bien ce serait bien sûr plutôt Patrick, un mec qui sait ce qu'il veut, qui sait me protéger, et être sensible comme il le montre à la fin. Les gars toujours mal, avec des problèmes c'est pas mon truc, j'suis pas Mère Thérésa … Je recherche les vrais mecs, pas physiquement, un mec n'a pas besoin d'être sublimement beau. Mais je trouve qu'avec la femme d'aujourd'hui, très expansive, qui s'assume, on a tendance à oublier qu'une femme est une femme et qu'un homme qui la protège, lui montre qu'elle est spéciale, c'est quand même très important.

Bientôt dans un premier rôle…
Après Le Cactus, sortira en 2006 La Doublure, le film de Francis Weber, que j'ai déjà tourné… Je l'attends beaucoup, ce fut un tel événement de tourner avec ce grand monsieur. Il m'a proposé un premier rôle sublime. Lui qui a plutôt tendance - et je ne fais que répéter ce qu'il dit - à ne pas être très à l'aise avec les rôles féminins, c'est un beau cadeau qu'il m'a fait. Et quand je dis que j'en espère énormément, j'attends beaucoup de voir quelle est sa vision de la femme…

Propos recueillis par Amélie Chauvet & Aurélie Maulard (Paris, novembre 2005)