Sollicité par une administration débordée en ces temps de Libération, M. de Montferrand loge dans les dépendances de son château 6 orphelins. En fait, le sort des enfants l’indiffère et il les laisse à la charge de ses employés : un Allemand resté au pays et sa femme : « la tondue ». Le château, isolé comme son propriétaire, éveille
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bien des questionnements et des craintes de la part des enfants, notamment quand parfois, la nuit venue, ils entendent depuis leur dortoir des plaintes dans la tour du château. Un nouveau pensionnaire arrive au domaine, il fait la connaissance d’Achille, le fils Montferrand, un garçon cruel et despotique qui exige qu’on chasse la vipère pour le compte de son père, biologiste passionné. Comme les six autres orphelins, Achille veut faire du Nouveau l’un de ses sujets, mais l’enfant se rebelle et se retrouve banni du groupe. D’un tempérament secret et mélancolique, le Nouveau préfère s’isoler et s’échappe dans de longues promenades à travers la campagne… Printemps 1981, un homme, la quarantaine banale, arrive au village de Kreutzheim. Son nom, Alexandre Gérard, réveille chez les villageois des souvenirs douloureux : trente ans plus tôt, les orphelins du château avaient mystérieusement disparu. Un seul fut retrouvé vivant, le petit Alexandre Gérard. Il errait, terrorisé, à travers la campagne, une plaie à la tête et sans le moindre souvenir. M.Montferrand fut le suspect numéro un de cette affaire. Mais sans corps, sans preuve et sans mobile, la culpabilité ne pouvait être établie. Malgré une enquête particulièrement poussée, on ne sut jamais ce qui était arrivé aux six autres. L’histoire s’étouffa dans un souvenir lourd, presque tabou, pour l’ensemble du village. Seulement voilà, Alexandre Gérard est revenu. Il a reçu une photo de lui à 10 ans : il est attaché sur une chaise, terrifié. Qui a bien pu lui envoyer ce cliché, et pourquoi ? Son ancienne institutrice lui révèle l’existence d’un étrange personnage qui hantait l’imagination des enfants.
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