STAR WARS : Premières impressions après l'avant-première de l'épisode 3 !

Il plane une curieuse ambiance en ce dimanche matin sur la Croisette. Il est à peine 7h00 du matin que des centaines de personnes convergent vers le Palais des Festivals, croisant ça et là les derniers fêtards sur le retour…
Il plane comme une ambiance venue d'ailleurs lorsque je rentre dans ce qui semble être, en cette journée de mai, le sacro-saint des salles de cinéma du monde entier, le Grand Théâtre Lumière…
Il plane comme une ambiance intergalactique dans cette salle dont les 2400 sièges sont occupés, où l'on attend, trente minutes... une heure... avant une ouverture de rideau applaudie. L'ambiance est électrique, surchauffée, jusqu'aux premières notes du générique… Et là, chacun s'enlove vers cette lointaine galaxie pour un voyage intersidéral de plus de deux heures.

Des salves d'applaudissements ont ponctué le film à deux reprises : lorsque Yoda, d'un simple geste, met hors de combat deux gardes impériaux, et bien sûr, lorsque l'on découvre pour la première fois, à la fin du film, Dark Vador comme on le connaît depuis toujours, avec son célèbre casque noir et sa respiration rauque…
Fidèle aux promesses de Lucas, le film est très sombre, commençant par une longue séquence d'ouverture époustouflante qui restera pour beaucoup un moment d'anthologie. S'en suit une première partie assez calme, avant de repartir dans un rythme effréné, à vous donner des frissons, dès qu'Anakin Skywalker commence à passer dans le côté obscur de la force... Hormis quelques projections caritatives organisées jeudi dernier aux Etats-Unis, nous sommes donc les premiers à avoir vu ce que certains attendent depuis plus de 20 ans : la transformation d'Anakin Skywalker en Dark Vador.

Les premières réactions de sortie de salle sont unanimes : « terrifiant », « génial », « le meilleur des trois » ; « les deux premiers, c'était de la rigolade », etc. Autant vous dire que fans ou pas, tout le monde semble avoir été largement emballé par le film.

Interrogé sur la question Irakienne lors de la conférence de presse qui suivait cette première projection, George Lucas a expliqué qu'il souhaitait, avec STAR WARS, montrer comment "une démocratie devenait une dictature, un problème universel qui n'est pas seulement lié à l'Irak. (…) Le premier film de la saga Star Wars est sorti en 1977 sous la présidence de Richard Nixon, à la fin la Guerre du Vietnam. A l'époque, nous les Américains, ne considérions pas Saddam Hussein comme un ennemi, on lui offrait les armes de destruction massive. Il y a un parallèle incroyable entre la guerre au Vietnam et en Irak, sur ce que nous, Américains, y faisons."
"Au début, je voulais montrer comment une démocratie pouvait basculer dans une dictature, comment quelqu'un de bon pouvait devenir mauvais. (…) J'ai beaucoup étudié l'histoire, la période de l'empire romain ou encore pourquoi en France, après l'Ancien régime, on est passé à Napoléon. Même chose
en Allemagne avec Hitler. Ce sont des thèmes récurrents dans l'histoire du monde."
"Il y a toujours des menaces extérieures. Même aux Etats-Unis, il peut y avoir des problèmes, de corruption par exemple. En étudiant l'histoire, je n'avais pas pensé qu'on s'en rapprocherait autant".
"J'espère que l'on ne le vivra pas dans notre pays; peut-être que le film pourra réveiller les gens aux Etats-Unis, notamment face aux menaces contre la démocratie".

Toute l'équipe du film est attendue à 19h pour LA montée des marches de ce 58ème Festival de Cannes, qui sera suivie par une soirée ultra select… Que la force soit avec tous ceux qui tenteront leur chance ! Quant au film, il sera dans toutes les salles de l'Hexagone le mercredi 18 mai, et dans le reste du monde le lendemain.

=> Voir toutes les photos de la présentation du film à Cannes

=> Voir la fiche complète de Star wars épisode 3 - La revanche des Sith

Amélie Chauvet (Cannes, le 15 mai 2005)