Il était une fois, une petite fille surnommée Mimezrane pour sa beauté et surtout pour ses belles tresses. Très tôt, elle devint orpheline. Elle avait pour petit ami et confident Hennouche un malicieux petit garçon aux grands yeux noirs. Leur vie était paisible jusqu’au jour où, d’aventure, leurs pas les menèrent au-delà de la rivière. Là, un horrible épouvantail veillait
Lire plus
sur une aire où ne poussait aucune fleur. Mimezrane, prise de pitié pour les oiseaux, supplia Hennouche de brûler l’épouvantail. Hennouche, l’allure chevaleresque, mit le feu à l’homme de paille. De la hutte en bois surgit une silhouette qui agrippa l’enfant et le roua de coups. Le temps passa. Ils grandirent. Hennouche devint chevrier à la voix mélodieuse. Mimezrane, quant à elle, lavandière et à l’occasion, porteuse d’eau. Hennouche avoua son amour et son rêve de la voir devenir son épouse. Mimezrane ne fut pas enchantée. Non pas qu’elle ne l’aimait guère, mais plutôt parce que toute petite elle avait été frappée de malédiction et condamnée à être stérile tant qu’elle ne porterait pas les deux bracelets de la fécondité. Hennouche, aimant follement Mimezrane, promit de conquérir les bijoux au risque de perdre la vue, car toute personne qui verrait les bracelets avant de les toucher devient aveugle… Un conte berbère écrit pour le cinéma par le conseiller artistique du film « La colline oubliée ».
Moins