100% Coulisses : on a visité un studio d’effets spéciaux !

Vous avez eu des étoiles dans les yeux en regardant Jurassic Park, Blade Runner ou encore Avatar ? Mais vous êtes-vous déjà demandé comment étaient fabriqués les effets spéciaux qui rendent ces films de science-fiction aussi réalistes ? À l’occasion du Paris Images Digital Summit, qui se tient actuellement au Centre des Arts d’Enghien-Les-Bains, nous avons eu la chance de pouvoir visiter un des studios d’effets spéciaux les plus célèbres de l’Hexagone, Digital District.

UN SAVOIR FAIRE FRANÇAIS ?

Les effets visuels et la France c’est une longue histoire d’amour qui a débuté avec George Méliès en 1896. Considéré comme le père des effets spéciaux, il met au point des techniques de mise en scène bien avant l’arrivée de l’informatique pour subjuguer les spectateurs.

Plus d’un siècle et demi plus tard, les effets visuels sont devenus monnaie courante dans le septième Art, mais les français sont toujours sur le devant de la scène en matière d’idées créatives.

 « Aujourd’hui en France, on a une qualité en terme de fabrication et en terme de créativité, qui attire énormément les réalisateurs internationaux » nous confie Yann Marchet, le directeur général du Paris Images Digital Summit.

On peut en effet citer les Studios Illumination Mac Guff, basés à Paris et connus pour des blockbusters comme Moi, moche et méchant, sing ou les minions ou encore BUF, société parisienne d’effets visuels, qui a notamment travaillé sur Blade Runner 2049 ou encore Kingsman - services secrets.

Mais alors pourquoi les studios internationaux tels que la 20th Century Fox ou Sony viennent en France pour les effets visuels ? À l’ère des effets spéciaux à grande échelle et de l’industrialisation, les studios internationaux viennent chercher la créativité et l’originalité françaises, qui peut s’apparenter, dans le cas de BUF, à de la haute couture ou de l’artisanat, comme nous l’explique Yann Marchet. David Lynch a par exemple fait appel à Pierre Buffin pour travailler sur Twin Peaks.

Notre interview de Yann Marchet :

 

DIGITAL DISTRICT, UN STUDIO À TAILLE HUMAINE

Après notre rencontre avec Yann Marchet, direction les bureaux de Digital District situés dans le 9e arrondissement de Paris pour découvrir comment fonctionne un studio d’effets visuels. La première chose qui nous frappe est la taille du lieu : il ne s’agit pas d’un immense hangar, ou d’un gigantesque open space où s’affairent des centaines de salariés, mais de bureaux à taille humaine avec une cinquantaine d’employés, spécialisés dans la 2D et dans la 3D.  « Nous sommes présents très tôt dans le processus de réalisation d’un film » nous confie David Danesi, le directeur du studio, avant d’ajouter : « les réalisateurs, les scénaristes, nous appellent très tôt, alors qu’ils sont en train de réfléchir à leurs projets ». Ici, et en France d’une manière générale, l’effet visuel est totalement mis au service du réalisateur, pour servir le film, au même titre que le script, la machinerie ou les lumières. Le dernier exemple en date pour illustrer ce propos est La Promesse de l’Aube d’Eric Barbier, qui a fait appel à Digital District en amont de la sortie du film en salles pour mettre au point des effets visuels capables de recréer numériquement une région entière, une gare, ou encore des scènes de guerre.

Rendez-vous très bientôt pour un nouveau sujet sur les coulisses du cinéma !

Chloé Valmary (26 janvier 2018)