Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar, connu pour son côté provocateur et les sujets sulfureux qu’il met à l’honneur dans ses nombreux films, n’a pas hésité, lors d’une conférence de presse, à faire allusion à l’attentat survenu le 11 mars 2004 à Madrid et à manifester son mécontentement à l’encontre du gouvernement espagnol.
Mardi dernier, alors qu’il présentait aux journalistes son tout nouveau film, il a clairement exprimé sa satisfaction quant aux résultats des élections législatives qui ont vu le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol sortir victorieux. Il a d’ailleurs ajouté « Je suis très content de recommencer à vivre dans un pays solidaire et libre où la démocratie est de retour. Ce qui est dommage c’est que le prix à payer pour punir le Parti populaire ait été si élevé. »
Avec cette déclaration, il s’est attiré les foudres du Parti Populaire Espagnol, dont la réponse ne s’est pas faite attendre. Celui-ci a annoncé, hier, son intention de porter plainte contre le réalisateur pour « délit présumé d’injures et de calomnies ». Pedro Almodovar est également accusé d’être à l’origine des rumeurs qui ont circulé sur une tentative de coup d’état orchestré par le gouvernement espagnol la veille des élections ; ce que l’ensemble des partis politiques s’est bien évidemment empressé de démentir.
Côté cinéma, le réalisateur aura la chance de voir son dernier film,
J.B. (18 mars 2004 - Avec AFP)