Boulevard du crépuscule : Un chef-d’œuvre du cinéma de retour dans les salles

Boulevard du crépuscule : Un  chef-d’œuvre du cinéma de retour dans les salles

Un corps mort dans une piscine, une villa Hollywoodienne, une voix off énigmatique...
Qui ne se souvient pas de la première séquence de Boulevard du crépuscule, du génie Billy Wilder ? Devenu classique des classiques, le film ressort en salles pour le plus grand bonheur des cinéphiles. L'occasion idéale de reparler de ce chef-d’œuvre du septième art.

Tout d'abord, un petit rappel de l'histoire.
Joe Gillis est un scénariste sans argent en manque d'inspiration. Alors qu'il est poursuivi, il pénètre par hasard dans une luxueuse villa. Croyant tout d'abord la propriété abandonnée, il va découvrir qu'une ancienne star du muet y vit recluse : Norma Desmond. Apprenant qu'il est scénariste, Norma lui propose de travailler pour elle sur le scénario qui marquera son grand retour pour le film Salomé. Joe accepte et s'installe chez elle. Mais au fur et à mesure, ce dernier se rend compte de la folie de l'actrice et commence à prendre ses distances…

Avec ce film, Wilder réussit un de ses meilleurs films, alliant film noir et réflexion sur le cinéma à merveille. Boulevard du crépuscule est d'ailleurs connu pour être l'un des premiers à montrer l'envers du cinéma sous cet angle, ce qui lui vaudra certaines critiques, en particulier de la part de Louis B. Mayer, qui attaqua le réalisateur lors de sa projection privée. Pourtant, le film dit une certaine vérité sur Hollywood. Notamment comment certaines stars peuvent être adulées à une époque et oubliées à une autre, au point de devenir "des figures de cire" comme le dit Gillis. Comment ce système affecte-t-il une personne ? À travers cette histoire, une certaine vision du cinéma et ses travers s'en dégagent. Vision renforcée par la présence de vraies personnalités du septième art, comme Cecil B. DeMille, Buster Keaton ou encore Eric von Stroheim.
D'ailleurs, le film doit son succès en grande partie à son casting. En particulier Gloria Swanson, dont l'interprétation est aussi fascinante qu'effrayante. Face à cette composition inoubliable, il ne faut pas en oublier celle d'Erich von Stroheim dans l'un de ses rôles les plus célèbres, le majordome Max, transi d'amour pour son ancienne star.

Le film est encore considéré aujourd'hui comme l'un des plus importants du cinéma. C'est pourquoi sa ressortie en salles est un événement pour qu'un nouveau public le découvre mais aussi pour avoir la joie de voir ou revoir sur grand écran la scène finale et sa célèbre réplique : "Très bien, M. DeMille. Je suis prête pour mon gros plan."

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Floriane Coué (24 décembre 2012)