Chantrapas, ou les désillusions d'un jeune réalisateur géorgien

Chantrapas, ou les désillusions d'un jeune réalisateur géorgien

Il ne fait pas meilleur être réalisateur en Géorgie à l'époque du communisme triomphant qu'à Paris, où des producteurs cupides essaient d'imposer leur loi: telle est la conclusion désenchantée de Chantrapas, d'Otar Iosseliani, projeté hors compétition mardi à Cannes.
Dans cette chronique un brin désuète et quasiment muette, Nicolas, jeune homme de bonne famille à Tbilissi, capitale de la Géorgie, veut faire des films. Mais il faut compter sur la censure exercé par le parti communiste.

Remarqué par un attaché culturel français, Nicolas (Dato Tarielashvili), grandi comme une herbe folle au sein d'une famille de mélomanes, décide de tenter sa chance à Paris où, de manière curieuse, on le laisse partir très facilement. Mais la vie d'un réalisateur n'est pas plus rose en démocratie. Nicolas, qui veut être seul maître à bord, découvre qu'il faut composer avec les producteurs -dont l'un est campé par le réalisateur Pierre Etaix- et plaire à un public exigeant, qui n'hésite pas à se lever au milieu d'une projection.

Les images champêtres tournées aux environs de Tbilissi sont magnifiques tout comme les intérieurs géorgiens, un peu décatis. Mais la partie parisienne est peu crédible dans un film qui traîne en longueur et peine à transmettre le souffle poétique que le réalisateur semble avoir voulu impulser.

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(18 mai 2010)

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