Deauville : En attendant l’ouverture…

Le 29e Festival du cinéma américain de Deauville s’ouvre donc vendredi 5 septembre au soir avec la projection du film de Ron Shelton HOLLYWOOD HOMICIDE, avec Harrison Ford, Josh Hartnett.
Le festival présente, comme chaque année, 10 films en compétition, et une pléthore de films sortant en France cet automne, projetés en avant-première. A noter cette année une nouvelle section, dédiée aux films documentaire, intitulée "Les Docs de l'oncle Sam", qui propose de découvrir sept documentaires dont THE FOG OF WAR d’Errol Morris ou PERSONA NON GRATA d’Oliver Stone.
Si Deauville attendait cette année de grands films comme ANYTHING ELSE (LA VIE ET TOUT LE RESTE) de Woody Allen (présenté finalement uniquement à Venise), KILL BILL de Quentin Tarentino (toujours pas terminé…) ou MYSTIC RIVER de Clint Eastwood (qui préfère le présenter à New York) ; quelques films attendus seront présentés comme le nouveau film de Ridley Scott Les Associés, avec Nicolas Cage.

De son côté, le directeur du Festival Bruno Barde confiait à l’AFP qu’il regrettait de ne pas voir à Deauville "le nouveau long-métrage de Sofia Coppola, qui a été présenté dans la section Contre Courant à Venise et 21 GRAMMES, de l'argentin Alexandre Innaritu (AMOURS CHIENNES), une production américaine présentée en compétition à la Mostra."
Il revient d’ailleurs sur cette proximité entre Deauville et Venise, mais ne considère pas du tout la Mostra comme un concurent :
"Venise est un festival international, ce que n'est pas Deauville dont la thématique est exclusivement américaine. Qu'il nous manque trois films, cela ne me gêne pas dans la mesure où nous proposons 60 longs métrages, ce qui nous permet d'offrir un panorama complet de la production américaine de l'année, films des grands studios comme œuvres des indépendants, sans oublier les documentaires".
Il conclut enfin sur les grandes tendances actuelles du cinéma Américain : "On note deux tendances chez les majors, la comédie acide et les films désabusés tournant autour d'escrocs, c'est la fin des illusions. Je note par ailleurs la grande maturité des œuvres présentées dans la compétition, avec cinq premiers films sur 10, 2003 sera une grande année pour la compétition en termes de qualité".

A.C. (4 septembre 2003 – Avec l’AFP)