Déjà un film ennuyeux ?

Habitué des festivals et plus particulièrement de Cannes - Grand Prix et le Prix d'interprétation masculine pour Uzak en 2003 & présentation en compétition de Les Climats il y a deux ans - le cinéaste turque Nuri Bilge Ceylan revient donc sur la Croisette cette année avec un drame intimiste : Les trois singes. Celui d’une famille disloquée à force de petits secrets devenus de gros mensonges, et qui tente désespérément de rester unie en refusant d’affronter la Vérité.
C’est tout en retenue que nous suivons le père, la mère et le fils, chacun s’enfonçant dans des non-dits et des vérités qu’il ne faut - ne veulent - pas entendre. Ils ne se disent pas les choses… donc peu de dialogues et beaucoup de scènes quasi muettes dans ce film sur lequel il m’est difficile de donner un avis… Et oui, ça arrive !!!
Les comédiens sont convaincants, le sujet à la fois émotionnel et psychologique est intéressant et plutôt bien traité… Mais non, rien à faire, je me suis ennuyée… Rien n’a réussi à capter mon attention à part peut être mon voisin de devant dont les cheveux me cachaient les sous-titres, ou ma voisine de gauche qui piquait ça et là un petit somme (et nous n’en sommes qu’au deuxième jour de festivités)… Il y a des films comme ça dont on reconnaît sans peine les nombreuses qualités mais qui ne nous touchent pas outre mesure. Les Trois Singes est de ceux-là.

Amélie Chauvet (Cannes, 15 mai 2008)