Déjà vu, déjà entendu !

Harry Gregson-Williams n'a de commun avec John Williams que le nom de famille et la quantité quasi-industrielle de ses participations musicales à bon nombre de films américains. Ennemi d'Etat, Spy Game ou encore Souris City sont au compteur de ce compositeur qui manie avec moult orchestrations les périples des héros des blockbusters. Déjà Vu est un blockbuster.
Harry Gregson-Williams s'est donc occupé de la musique. Sauf qu'il n'a pas la finesse d'un Danny Elfman (compositeur en titre des merveilles Burtoniennes), ni la puissance de son homonyme. Résultat : la bande-annonce de Déjà Vu est aussi utile et agréable qu'un épisode des Simpson sans "d'oh !", ou un 007 sans "Bond, James Bond".

Dommage, car les rythmes sont plutôt enlevés, les mélodies douces plutôt agréables, la participation de Macy Gray plutôt pas mauvaise. Mais, FRANCHEMENT, sans le ténébreux Denzel Washington en train de sauver le monde aux côtés de la ravissante Paula Patton, les explosions de bateaux, ou les retours dans le passé pour s'occuper du futur qui participent au succès du film, à quoi bon écouter les morceaux de Gregson-Williams ? Ca vous arrive souvent, à vous, de rentrer le soir, tard, éreintés par une journée de boulot, et de brancher une musique électro fade pour vous affaler dans le canapé ?
La musique de Déjà Vu n'a pas grand intérêt sans les images qui vont avec, et peine à trouver un son vraiment original.

Bartholomé Girard (18 décembre 2006)