Des premières (fois) aujourd'hui à Berlin

Un premier Ours de décerné… à un français !
L'Ours d'argent du court-métrage a été décerné ex-aequo au film français Gratte-papier de Guillaume Martinez et à Our man in Nirvana de l'Allemand Jan Koestner.
Né à Limoges, Guillaume Martinez a passé son enfance au Caire puis à Mexico et Istanbul. Après des études de langue à Poitiers puis à l'Institut international de l'image et du son de Paris, il a travaillé comme animateur de radio. Gratte-papier est son premier film de professionnel.
L'Ours d'or du meilleur court-métrage a quant à lui été attribué à Jamais comme la première fois ! du réalisateur suédois Jonas Odell.
Le jury international du court-métrage était composé de la productrice espagnole Mariela Besuievsky, du cinéaste allemand Florian Gallenberger et de la productrice sud-coréenne Oh Jung-Wan.

Un premier film iranien présenté à Berlin… depuis 30 ans !
C'est aujourd'hui qu'est présenté au festival le film iranien Zemestan, réalisé par Rafi Pitts, avec Ali Nicksaulat et Mitra Hadjar... Une projection qui a quelque chose d'historique puisqu'elle marque la première présentation d'un film iranien à la Berlinade depuis trois décennies.
L'histoire de ce long-métrage commence en hiver. Un homme perd son emploi et prend la décision de partir chercher du travail à l'étranger parce qu'il ne voit plus aucune chance de gagner de l'argent dans son pays. Il se met donc en route, laissant derrière lui sa femme et sa fille. Des mois s'écoulent sans qu'il donne le moindre signe de vie à sa famille - pas de coup de téléphone, pas de lettre.
Puis c'est l'automne. Un étranger arrive un jour dans la ville. Il est mécanicien et cherche du travail. Son attention se porte sur la jeune et jolie femme dont on dit qu'elle n'a plus de mari…
"La censure a toujours existé en Iran, même avant la révolution. C'est devenu notre art de dire les choses dans les limites de certaines règles", a expliqué le réalisateur lors de la conférence de presse. "Il y a sept niveaux d'interprétation du film" a t'il ajouté, chacun pouvant choisir sa façon de le voir "parce que je viens d'un pays où tout le monde vous dit ce qu'il faut faire".
"Personnellement, je suis plus intéressé par la condition humaine que par la politique et les gouvernements". (…) "Je trouve que le monde dans lequel nous vivons est fou. Les gens, pas seulement en Iran, sont intéressés par les conflits. Je n'entends pas beaucoup de paroles sur la paix".

=> Retrouvez toutes les infos en direct du 56ème festival de Berlin

A.C. (15 février 2006 - Avec AFP)