Echo : Le nouveau E.T. divise les critiques

Echo : Le nouveau E.T. divise les critiques

Un extra-terrestre, des enfants, des vélos, un gouvernement hostile... Echo, en salles mercredi, s'inspire directement d'E.T. l'extraterrestre mais si certaines critiques saluent une adaptation réussie pour l'âge numérique du chef d'oeuvre de Spielberg, d'autres dénoncent une pâle copie.

Ce film pour petits et grands met en scène les aventures d'un trio de copains qui découvrent un extra-terrestre tout mignon échoué sur la Terre et l'aident, en cachette de leurs parents, à rentrer chez lui.
"Il y a un extra-terrestre, il y a des enfants, qui le ramènent chez lui, et bien sûr des vélos", énumère Henry Gayden, scénariste du film, qui revendique la filiation avec le mythique E.T. l'extraterrestre, sorti en 1982 et qui a marqué toute une génération de cinéastes aujourd'hui quadragénaires. "C'est ce que nous avions en tête et ce qui nous a inspirés", a-t-il affirmé lors d'un entretien à l'AFP.

Le film s'éloigne toutefois de son modèle en faisant un usage immodéré d'internet, des réseaux sociaux, des smartphones et de la géolocalisation, entre autres technologies d'aujourd'hui. Il joue aussi sur une cinématographie "caméra à l'épaule" pour donner l'impression d'une vidéo amateur réalisée par l'un des trois protagonistes. Le groupe de copains au coeur du film évoque celui de Les Goonies, autre histoire culte de Steven Spielberg sortie en 1985 avec Richard Donner à la réalisation, ou de Super 8 (2011), produit par Spielberg et réalisé par J.J. Abrams.

Dans Echo, Tuck, un collégien apprenti cinéaste, et ses copains Alex et Munch s'apprêtent à se dire au revoir et à être séparés alors que leur quartier est voué à la démolition pour, croient-ils, faire place à une autoroute. Leur curiosité est attisée par de drôles de signaux qui apparaissent soudain sur leurs téléphones portables en leur montrant ce qui ressemble à des cartes satellites, les amenant à enfourcher leurs bicyclettes pour une dernière aventure nocturne avant de se dire au revoir.

Scénario familier

Ces signaux les mènent jusqu'au désert, où ils découvrent un petit extra-terrestre à tête de chouette aux yeux bleu électrique, qu'ils surnomment Echo. Il a été laissé derrière sur Terre par les siens. Un scénario bien familier. Si la majorité du film est tournée avec le style tremblotant d'un caméscope, il y a aussi des effets visuels spectaculaires, notamment quand les aventuriers en herbe s'apprêtent à être fauchés par un camion ou dans la scène finale.

Le réalisateur Dave Green, qui signe ici son premier long métrage, cite également les films les plus anciens réalisés par Tim Burton ainsi que SOS Fantômes comme des influences. "Ce sont des films qui vous emmènent avec eux. Ce sont les films avec lesquels j'ai grandi. Ils ont une tonalité que nous aimons et qui a un peu disparu récemment", a-t-il expliqué à l'AFP. Le budget du film tourne autour de 10 millions de dollars (7,4 millions d'euros), une enveloppe relativement modeste à Hollywood.

Les critiques ont été plutôt positives mais quelques-unes ont écorché le film. La bible de l'industrie cinématographique, Variety, a déploré "une approche à sens unique décevante du scénario et des personnages" et "des images caméra à l'épaule qui donnent parfois la nausée". L'autre référence de la presse professionnelle, The Hollywood Reporter, estime pour sa part que le film "apporte autant de nouveauté à son modèle qu'une mise à jour d'application de smartphone". "Tout dans ce film de science-fiction, jusqu'à son affiche, martèle ses intentions: il se veut un E.T. pour les années 2000", ajoute la revue. Elle reconnaît toutefois le charme presque irrésistible d'un petit extra-terrestre mignon qui s'exprime par de petits balbutiements électroniques: "parfois même les copies sans scrupules ont leur raison d'être".

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(28 Juillet 2014 - Relax News)