Guillermo Arriaga et Charlize Theron à Venise

Morceaux choisis

Dans une époque obsédée par le déni de l'âge, " la tâche d'un écrivain ou d'un réalisateur est de faire réémerger la mort ", a estimé le scénariste mexicain Guillermo Arriaga vendredi à la 65ème Festival International du cinéma de Venise 2008, où son film The Burning plain, est en compétition.

" Je suis obsédé par la façon dont la perte de quelqu'un affecte notre identité ", a affirmé à la presse Arriaga, qui réalise là son premier film, une tragédie familiale enfouie dans le passé d'une femme jouée par Charlize Theron.

" Je suis chauve... cela annonce la mort, tout comme la cellulite, chez les femmes, annonce la mort ", a-t-il poursuivi.

" Notre époque essaie d'occulter la mort, de faire comme si elle n'existait pas, on fait des régimes, de la chirurgie esthétique, et je crois que la tâche d'un écrivain ou d'un réalisateur, c'est de faire réémerger la mort ", a déclaré Arriaga, âgé de 50 ans.

Connu pour sa collaboration avec Alejandro Gonzalez Inarritu, pour lequel il a écrit les complexes scénarios de trois films (Amours Chiennes, 21 grammes, Babel), mais aussi écrivain, il a qualifié cette première réalisation de " moment le plus heureux de toute (sa) vie professionnelle ".

Absente de Venise, l'actrice Kim Basinger qui incarne une mère de famille infidèle dans The Burning plain, a reçu un éloge appuyé de la part de ses deux partenaires.

" Elle est surprenante ", a affirmé Charlize Theron, par ailleurs co-productrice du film. " Chez Kim, il y a une force, mais aussi quelque chose de la vulnérabilité qu'elle avait à vingt ans, qui est resté ".

" La voir jouer, c'est comme voir un tableau de Monet ", a renchéri la jeune Jennifer Lawrence, qui joue la fille du personnage interprété par Basinger.

(Le 29 Août 2008 – AFP)