Heaven is for real : Le thème religieux reste à la mode dans les salles américaines

Heaven is for real : Le thème religieux reste à la mode dans les salles américaines

Heaven is for Real, basé sur l'histoire véridique d'un enfant américain assurant avoir visité le paradis, vient grossir les rangs des films à contenu religieux, très présents sur les écrans américains depuis le début de l'année.

Signé Randall Wallace, scénariste et réalisateur de Nous étions soldats (2002) et Secretariat (2010), Heaven is for Real est adapté d'un livre à succès du même titre, racontant le séjour au paradis d'un enfant de quatre ans, fils du pasteur d'une petite ville américaine. Le film, sur les écrans nord-américains mercredi, est le quatrième long-métrage à thématique religieuse ou biblique à sortir en moins de deux mois.

Des films qui ont tous connu un gros succès en salles: Son of God, qui retrace la vie de Jésus, a amassé depuis près de 60 millions de dollars et God's not dead, dans lequel un étudiant cherche à démontrer l'existence de Dieu, en a récolté 41 millions. Quant à Noé, la vision très personnelle de Darren Aronofsky sur l'histoire du patriarche, ses recettes s'élèvent à 85 millions, trois semaines après sa sortie. "Hollywood, qui a tendance à marcher à l'aveugle, a réalisé que tous les Américains ne vivent pas à New York ou à Los Angeles, et que beaucoup de ces gens ne trouvent pas leur bonheur au cinéma", déclarait récemment Joe Roth, producteur de Heaven is for Real, lors d'une table ronde avec la presse à Beverly Hills. "Pour cette raison, un certain nombre de films ciblés ont été faits, avec un certain succès", ajoutait-il. A Hollywood, où l'on adore les cases et les catégories, la niche des films à caractère religieux est qualifiée de "faith-based", c'est-à-dire destinée au public "croyant".

Une bonne histoire
Un public relativement négligé par les campagnes marketing, mais très fidèle, et qui prend les films particulièrement à coeur -- comme a pu le constater Noé, qui s'est attiré les foudres de plusieurs associations chrétiennes pour ses libertés prises avec la Bible. Joe Roth, qui a produit des films comme Alice au pays des merveilles de Tim Burton, Le monde fantastique d'Oz ou Blanche Neige et le chasseur, assure que son choix de financer Heaven is for Real n'était pas motivé par le ciblage du public croyant. "J'ai acheté les droits du livre parce que je trouvais que c'était une bonne histoire", dit-il.

Heaven is for Real relate l'histoire de Colton Burpo, un enfant de quatre ans qui, après avoir frôlé la mort, a commencé à raconter à sa famille, en toute ingénuité, ce qu'il avait vu -- ou cru avoir vu -- au paradis. Des révélations qui chamboulent les croyances de son père pasteur (interprété par Greg Kinnear), de sa mère (la Britannique Kelly Reilly) et de la communauté religieuse de leur petite ville du Middle-West américain. "Je suis personnellement très sensible au thème du doute, étant moi-même chrétien", explique le réalisateur Randall Wallace. "Nous essayons tous d'éradiquer le doute de nos vies, alors que nous devrions le voir comme une opportunité d'évolution (...) Je voulais que le film ne soit pas sur un dogme ou une doctrine. Je voulais que ce soit une expérience", précise-t-il. Ultra-classique dans sa forme, le film n'hésite à représenter visuellement les visions de l'enfant, avec son cortège d'anges flottant dans les nuages ou de son Christ -- aux yeux clairs -- en toge et sandales. Randall Wallace estime qu'il était nécessaire de montrer ce que l'enfant affirme avoir vu, "sa vision personnelle du paradis".

"Les personnes religieuses sont beaucoup plus pointilleuses que les autres sur la représentation des anges, par exemple. Si vous leur en montrez un, beaucoup critiquent : Non, non, ils ne sont pas comme ça ! Mais les autres disent : C'est pas mal comme ça !".

(15 Avril 2014 - Relax News)