Kong - Skull Island : on a aimé et on vous dit pourquoi !

Kong - Skull Island : on a aimé et on vous dit pourquoi !

Kong : Skull Island sort ce mercredi dans les salles. Pour l’occasion, on revient sur quelques uns des points clés de l’œuvre que l’équipe a eu la chance de voir lors de sa première projection mondiale en IMAX 3D.

 

Une esthétique travaillée

Entre références à des films antérieurs et inventions pertinentes, le nouveau King Kong se révèle être une oeuvre puissante, en raison de ses effets spéciaux impressionnants et de son esthétique léchée. Cette dernière, alliant montage nerveux, ralentis et jeux de couleurs n’est pas sans rappeler l’univers du clip musical. Une scène de combat entre Tom Hiddleston et des monstres ailés convoque également tout l’imaginaire de 300 où le réalisateur Zack Snyder avait misé sur des effets de gros plans et de ralentis pour donner toute leur puissance à des scènes de guerre chorégraphiées. Kong : Skull Island est un blockbuster solidement assis sur des effets spéciaux de grande qualité, créés par Stephen Rosenbaum (Avatar) et Jeff White (Avengers) dont le travail spectaculaire est l’un des points forts de ce nouvel opus.

Des effets spéciaux spectaculaires

 

Des effets spéciaux mis au service de l’univers du film, habité par des créatures toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Des monstres perturbés par l’arrivée de l’équipe scientifique et militaire sur l’île, dont les lancers de bombes ont réveillé des créatures terrées dans les sous-terrains de Skull Island. En arrivant sur les lieux, survolant son immensité et la beauté de ses paysages, l’équipe menée par Bill Randa (John Goodman), scientifique acharné, contemple ébahie le monde qui s’offre à eux. Et on ne saurait réagir autrement en tant que spectateur. Ce bonheur et cette excitation sont rapidement jetés à terre par l’attaque de Kong, bien décidé à préserver la quiétude - toute relative - de son environnement. Écrasés au sol, militaires et chercheurs vont être confrontés à un monde hostile et à diverses créatures menaçantes. Ces dernières représentent la force créative de Jordan Vogt-Roberts et de son équipe qui, grâce à l’éclatement de l’intrigue en différentes expéditions, nous permettent de découvrir un univers riche en monstres. De l’araignée-bambou aux lézards rampants, on en prend plein les yeux, d’autant plus lorsque la projection est servie par la technologie 3D. Marquées par un réalisme notable, ces créatures imaginaires semblent plus vraies que nature, avec lesquelles chaque rencontre capte résolument notre attention. Ces différentes confrontations entre humains et « animaux » permettent à l’oeuvre de conserver un rythme effréné et constant, de quoi traverser sans encombre ces quelques deux heures de film.

Un King Kong impressionnant

 

Roi de l’île, protecteur des créatures inoffensives et du peuple indigène le vénérant, Kong surplombe ce monde où « Dieu n’a pas achevé son travail de création ». Moins humanisé que son ancêtre dans le King Kong de Peter Jackson, le géant n’en demeure pas moins touchant en raison de ses réflexes et de sa compassion envers les êtres les plus désarmés. Son histoire demeure fidèle à la légende initiale : Kong est le dernier de sa lignée qui a, ici, succombé face aux assauts des monstres rampants de l’île. Comme le remarque le soldat Marlow, bloqué sur l’île pendant près de trente ans (son avion s’y est crashé pendant la Seconde guerre mondiale), le grand singe se révèle être un roi conciliant et non-intrusif, vivant en marge de ses concitoyens. Encore une fois, les effets spéciaux servent l’oeuvre et permettent de construire un Kong très travaillé, d’une hauteur jusque là non-atteinte. On s’intéresse ici moins à la psychologie du colosse qu’à son rapport aux autres créatures de l’île, l’opposant dans des scènes de combat magistrales à ses différents ennemis. Le combat final entre le grand singe et son plus grand ennemi rampant crée une véritable excitation, preuve des prouesses techniques mises en oeuvre par l’équipe du film.

Un clin d’oeil à Apocalypse Now

 

Autre référence clé de Kong : Skull Island : Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, oeuvre phare de la guerre du Vietnam. Dans Kong, des soldats menés par l’acharné Lieutenant Colonel Packard sont mobilisés dans la quête scientifique de Bill Randa. À quelques jours de leur démobilisation et de leur retour au pays, ces derniers retournent sur le terrain et sont chargés de la sécurité des opérations. La rencontre musclée qu’ils expérimentent avec Kong va mettre à mal leurs effectifs et faucher nombre des leurs. Perdus au beau milieu d’un milieu hostile, ces hommes relativisent leur soif de vengeance et leur soumission à l’autorité militaire, prenant petit à petit conscience du caractère dérisoire de leur quête. Comme dans Apocalypse Now, la folie et la violence sont mises en lumière à travers le personnage incarné par Samuel L. Jackson, incapable de se remettre de la défaite des Etats-Unis au Vietnam. Moins travaillé que ses comparses dans le film de Coppola, Packard n’en demeure pas moins représentatif des dérives de l’endoctrinement militaire.

Une bande-son survoltée et un humour à toute épreuve

 

Humour et musique sont au rendez-vous dans Kong : Skull Island et permettent aux personnages de garder la tête froide face aux épreuves qu’ils subissent. Iggy Pop, Black Sabbath, Jefferson Airplane s’enchaînent sur une bande originale particulièrement bien choisie, dont on retiendra le titre « Long Cool Woman » des Hollies, parfaitement significatif de la folie qui habite ces héros piégés dans la jungle. Côté humour, le soldat Mellow, incarné par John C. Reilly, représente un habile mélange entre lucidité et humour ainsi que le personnage le plus travaillé de l’intrigue. Sa sagesse, acquise grâce à ses vingt-huit années passées sur l’île en fait un allié de taille pour l’équipe débarquée sur Skull Island ainsi qu’un héros sécurisant et aimable aux yeux du public. De plus, des soldats tels que ceux incarnés par Shea Whigham (Boardwalk Empire) et Jason Mitchell créent un véritable ressort comique dans l’oeuvre, ce qui les rend d’autant plus attachants.

Aux vues de ces multiples références et qualités, on ne saurait que vous conseiller ce nouveau King Kong, en salles mercredi prochain. En attendant, un dernier coup d’oeil à la bande-annonce achèvera certainement de vous convaincre.

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Camille Muller (Le 3 mars 2017)