La Belle et La Bête : Un conte de fées pour retomber en enfance

La Belle et La Bête : Un conte de fées pour retomber en enfance

Léa Seydoux et Vincent Cassel incarnent une version spectaculaire et très classique de La Belle et la Bête réalisée par Christophe Gans, en salles mercredi, un film qui fait "retomber en enfance", confie l'actrice à l'AFP.

1810. Après le naufrage de ses navires un marchand ruiné doit s'exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux, se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d'un éprouvant voyage, le marchand découvre le domaine magique de la Bête, qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Belle décide de se sacrifier à la place de son père.

Après Blanche-Neige, qui avait donné lieu à trois adaptations en 2012, c'est au tour de cet autre classique du conte d'intéresser le cinéma. Le Mexicain Guillermo del Toro travaille sur son propre projet, avec Emma Watson dans le rôle de la Belle. En attendant, la version de Christophe Gans, en salles pour la Saint-Valentin et les vacances de février, devrait séduire petites et grandes filles.

Grand amateur de cinéma fantastique, Christophe Gans (Crying Freeman, Le pacte des Loups, Silent Hill) s'est inspiré directement de l'oeuvre de Madame de Villeneuve, auteure de la première version en 1740. Il a choisi de respecter à la lettre tous les codes du conte de fées, pour un film à grand spectacle, sans violence et qui se déguste comme une madeleine. "Il y a eu beaucoup de réadaptations de contes, mais ceux-ci étaient complètement changés, transformés en film d'horreur. Là, il a gardé la trame classique. C'est une chose qui me plaisait beaucoup", souligne Léa Seydoux.

Décors fabuleux en images de synthèse

L'actrice de 28 ans, en lice pour le César de la meilleur actrice avec La Vie d'Adèle - chapitres 1 et 2, dit avoir été séduite par l'idée de porter un "film de divertissement, fait pour le spectateur". Une première pour la comédienne, encensée pour ses rôles dans le cinéma d'auteur. "Faire un film comme ça, c'est retomber en enfance. Je me suis nourrie de ce que me procuraient les contes à cette époque. J'étais une enfant parfois mélancolique et les contes étaient extrêmement importants. Ils m'ont permis de me protéger parfois", raconte-t-elle. "Quand j'ai accepté de faire ce film, je n'ai pensé qu'aux enfants. Je me suis dit qu'il fallait que Belle soit un personnage que les petites filles aiment, auquel elles puissent s'identifier". La jeune femme dit notamment avoir "beaucoup parlé" avec le costumier pour élaborer les robes de princesse qu'elle porte tout au long du film et qui marquent symboliquement la transformation de la jeune fille en femme puis en mère.

Face à elle, Vincent Cassel campe un prince arrogant et carnassier, dont l'humanité peine à percer sous son impressionnant costume de "Bête". Naïfs et caricaturaux, André Dussollier en père aimant, Audrey Lamy et Sara Giraudeau en précieuses ridicules, ou encore Eduardo Noriega en brigand, jouent les archétypes des personnages secondaires de conte.
La magie du film tient en grande partie à ses effets spéciaux et à ses fabuleux décors en images de synthèse, qui s'inspirent ouvertement du cinéma fantastique hollywoodien. De la bucolique chaumière qui abrite la famille de Belle au château enseveli sous les roses de la Bête, ils jouent sans cesse sur le trompe-l'oeil, comme pour rappeler que tout cela n'est qu'une belle histoire.

Qui se finit comme il se doit par un : "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".

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(10 Février 2014 - Relax News)