La justice donne raison à Luc Besson dans l’affaire SFR / LE CINQUIEME ELEMENT

Le tribunal de grande instance de Paris a estimé que la publicité de SFR "parasite" LE CINQUIEME ELEMENT de Luc Besson, donnant ainsi raison au cinéaste et à la société Gaumont. Ces derniers accusaient SFR et Publicis Conseil de parasiter le film LE CINQUIEME ELEMENT dans le cadre de leur dernière campagne promotionnelle, a-t-on appris lundi de source judiciaire :
"Les sociétés SFR et Publicis conseil ont commis et commettent des actes de parasitisme au préjudice de la société Gaumont par la diffusion de leur campagne de publicité (...) à raison de la reprise délibérée d'éléments évocateurs du film LE CINQUIEME ELEMENT dont la société Gaumont est le producteur".
"SFR et Publicis ont délibérément placé leur campagne publicitaire par référence au film +Le Cinquième Elément+ dont la renommée mondiale (7,7 millions d'entrées en salle en France et 14,5 millions aux USA) dont le public est constitué des jeunes adolescents et adultes et qui est devenu pour celui-ci un film culte".
La publicité mettait en scène l'actrice Milla Jovovich dans une tenue proche de celle qu’elle avait lorsqu’elle incarnait Leeloo dans LE CINQUIEME ELEMENT.

Le tribunal a, par conséquent, donné l’ordre au groupe de téléphonie mobile et au publicitaire de mettre fin à la campagne "sous astreinte de 15.000 euros par jour". Il a de plus condamné SFR et Publicis à verser 300.000 euros de domages et intérêts à la société Gaumont.
Les deux sociétés ont cependant fait appel, ce qui suspend la décision du tribunal.

Dans une interview au Parisien daté de lundi, Luc Besson a vivement déploré l'attitude des deux entreprises :
"Je suis aujourd'hui en colère parce que si cette opération marche, d'autres publicitaires pourront ensuite faire le même calcul et piller une œuvre pour une campagne de pub".

A.C. (4 mai 2004 – Avec AFP et Le Parisien)