Le 7ème Art sous le charme de Saint-Jean de Luz...

Les petits festivals de cinéma qui fleurissent en automne ont décidément un charme fou. Celui de Saint-Jean-de-Luz qui existe déjà depuis 11 ans, dédié aux Jeunes Réalisateurs en fait partie. Il y a d’abord le lieu, avec une vue imprenable sur la mer, un petit port nimbé de soleil en ce premier jour de festival, des maisons basques typiques, bien sûr, des cris dans les rues (le Basque est volontiers blagueur) et plein de petits trésors à découvrir, au gré des jours. Je pense ici en particulier à une boutique de macarons qui va me servir de point de repère dans la ville !

Un peu plus tôt, en fin de matinée, des têtes connues du cinéma (Pinoteau, Lautner, Bonnaire, Frémont, Duléry, etc) et des têtes bien moins connues (dont ma pomme !) ont été aperçues descendant de l’avion à Biarritz. Les premières têtes ont été bien évidemment mitraillées par les flashs, les secondes se sont sagement et dignement occuper de leurs bagages. Mais tout ce petit monde, un brin dépaysé et déphasé (les tenues d’hiver de Paris n’étaient plus tellement conseillées sous le soleil local de 26°C), s’est ensuite retrouvé dans un car puis dans le Casino de la ville pour un déjeuner- buffet délicieux.

En plus de la ville, le charme de ce festival réside aussi dans la convivialité à laquelle les membres du jury et journalistes assistent avec une proximité toute simple. Je succombe bien volontiers aux délices de la cuisine basque…
Une fois notre hôtel repéré, nous nous baladons dans les rues tranquilles et joyeuses de Saint-Jean-de-Luz. Mes tout nouveaux amis journalistes discutent avec ferveur de l’utilisation de la caméra. Mais après avoir marché le long de la plage, les nouveaux Agnès Varda et François Truffaut en herbe décident de s’arrêter prendre un verre.

A 18h30, nous nous retrouvons au Jaï Alaï pour un cocktail avant la soirée d’inauguration du festival. Les petits fours disparaissent très vite, le champagne coule à flot. Les habitants de Saint-Jean-de Luz sont tout émoustillés. Les membres du jury arrivent plus tardivement mais se rattrapent sur le champagne ! Thierry Frémont sent très bon et Antoine Duléry devise joyeusement.

Le premier film projeté, Pardonnez-moi, de Maïwenn reçoit un très bel accueil. Aurélien Recoing est venu soutenir la jeune réalisatrice. Nous reviendrons sur eux au prochain épisode, car il est question d’une interview avec les deux intéressés !
Pour l’heure, les festivaliers se pressent au bar de l’Acalde pour célébrer cette première soirée autour d’un divin plateau de fruits de mer, arrosé d’un bon petit vin blanc. Agnès Varda et François Truffaut reprennent leur discussion de cameramen passionnés.
Quant à moi, je ne peux m’empêcher de rêvasser en jetant un œil sur Claude Pinoteau (célèbre réalisateur de La Boum, bien sûr mais également assistant-réalisateur de Jean Cocteau !).
La soirée au Mata hari, discothèque locale est reportée à jeudi, pour mieux se trémousser en compagnie de Richard Bohringer et en regagnant notre hôtel, dans les rues désertes de Saint-Jean-de-Luz, on se dit que ce dernier n’a pas tort : c’est beau une ville la nuit…

=> Voir toutes les infos sur le 11e Festival International Des Jeunes Realisateurs De St Jean De Luz

Laetitia Heurteau (11 octobre 2006)