Le Palmarès de la 56ème Berlinale

Le Palmarès de la 56ème Berlinale

Palmarès de la 56ème Berlinale
- Ours d'or du meilleur film : Grbavica de Jasmila Zbanic
- Ours d'argent - Grand prix du jury : En soap de Pernille Fischer (Danemark, Suède) et Offside de Jafar Panahi (Iran)
- Ours d'argent du meilleur réalisateur : Michael Winterbottom et Matt Whitecross pour The road to Guantanamo
- Ours d'argent du meilleur acteur : Moritz Bleibtreu dans Particules élémentaires
- Ours d'argent de la meilleure actrice : Sandra Hüller dans Requiem
- Ours d'argent de la meilleure musique de film : Peter Kam pour Isabella de Pang Ho Cheung (Chine)
- Ours d'argent de la meilleure contribution artistique : Jürgen Vogel, acteur, producteur et scénariste du Libre arbitre de Matthias Glasner (Allemagne)
- Prix Alfred Bauer, du nom du premier directeur de la Berlinale : El Custodio de Rodrigo Moreno (Argentine, Espagne, Allemagne)
- Prix du meilleur premier film : En soap de Pernille Fischer (Danemark, Suède)

Les films primés

 

Ours d'or du meilleur film : Grbavica de Jasmila Zbanic
Un film de Jasmila Zbanic, avec Mirjana Karanovic et Luna Mijovic (Bosnie-Herzégovine)
À Sarajevo, Esma élève seule sa fille Sara. Leurs rapports sont tendus, d'autant plus que Sara ignore qu'elle est le fruit d'un viol, dont sa mère fut victime dix ans plus tôt, pendant la guerre.

Ours d'argent - Grand prix du jury & Prix du meilleur premier film : En soap de Pernille Fischer
Un film de Pernille Fischer Christensen, avec Trine Dyrholm et David Dencik (Danemark, Suède)
Les relations complexes entre un directeur de clinique de chirurgie esthétique et un transexuel.

Ours d'argent - Grand prix du jury : Offside de Jafar Panahi
Un film de Jafar Panahi (Iran)
Le sort d'une jeune fille qui, déguisée en homme, tente à Téhéran de pénétrer dans un stade de football duquel les femmes sont exclues...

Ours d'argent du meilleur réalisateur : Michael Winterbottom et Matt Whitecross pour The road to Guantanamo
Un film de Michael Winterbottom et Mat Whitecross, avec Riz Ahmed, Steven Beckingham, Nancy Crane... (Etats-Unis)
Mi-fiction, mi-documentaire, l'histoire de trois musulmans britanniques emprisonnés à Guantanamo Bay pendant deux ans, avant d'avoir été relâchés faute de charge.
Michael Winterbottom
Michael Winterbottom est né en 1961 à Blackburn. En mars 1994, il s'associe à Andrew Eaton pour fonder Revolution Films, une société de production qui leur permet de développer leurs propres projets.
En 1995 naît Butterfly Kiss, au budget modeste de 400 000 livres. C'est un road movie disjoncté aux accents de polar avec Amanda Plummer et Saskia Reeves dans les rôles principaux.
Winterbottom réalise ensuite Go Now produit par Revolution Films pour la BBC, d'après un scénario de Jim McGovern et Paul Henry Powell. Comme nombre de projets de Winterbottom, le film se réalise très rapidement. En janvier 1996 la BBC donne son accord, et quatre mois plus tard, le film est terminé. Le héros interprété par Robert Carlyle est atteint d'une sclérose en plaques. Ce rôle lui valut le prix du meilleur acteur aux Royal Television Society Awards, où le film a également gagné le prix du meilleur scénario. La même année, Winterbottom réalise pour Revolution Films une adaptation de Jude l'Obscur, d'après Thomas Hardy, un auteur qui l'avait déjà inspiré pour un court-métrage. OEuvre flamboyante et lyrique, Jude est interprété par Christopher Eccleston et Kate Winslet. Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs et gagne de nombreuses récompenses à Dinard, Madrid et Edinburgh.
En 1996, Winterbottom réalise Welcome to Sarajevo avec Woody Harrelson et Marisa Tomei. Le film ne porte pas seulement sur la guerre en ex-Yougoslavie, il dénonce aussi les dérives déontologiques du journalisme dans un conflit étranger.
Au sein de Revolution Films, Winterbottom est également producteur exécutif de Resurrection Man, réalisé par Marc Evans. L'année suivante, il réalise I Want You avec Marisa Tomei, Rachel Weisz et Alessandro Nivola, déjà très provocateur. Habitué à enchaîner les tournages, le réalisateur ne cesse d'expérimenter. Après avoir présenté Wonderland au Festival de Cannes 1999, il signe With or Without You, interprété par Yvan Attal.
En février 2000, il réalise Kingdom Come. Écrit par Frank Cottrell Boyce, le scénario est une adaptation du fameux roman de John Irving L'OEuvre de Dieu, la Part du Diable. Nastassja Kinski et Wes Bentley incarnent les rôles principaux. Son oeuvre éclectique balaye tous les genres. En 2001 il signe un western trash, Rédemption (The Claim), porté par la présence de Milla Jovovich et Peter Mullan. C'est un exercice de style très remarqué, dans lequel le cinéaste dévoile les secrets de la conquête de l'Ouest américain. La même année, il aborde le film rock avec 24 Hour Party People, présenté au Festival de Cannes 2002.
En 2003, In This World, Ours d'Or au Festival de Berlin, mélange fiction et documentaire et raconte la saga d'un jeune émigré afghan qui tente de survivre au Pakistan. Toujours aussi prolifique, Winterbottom signe la même année Code 46, un drame sentimental futuriste avec Tim Robbins et Samantha Morton. Le réalisateur britannique ne cesse d'expérimenter et multiplie les tournages d'une déconcertante légèreté grâce aux caméras DV.
En 2004, Winterbottom réalise 9 Songs, présenté aux Festivals de Toronto, San Sebastian et Dinard, dans lequel il nous expose une approche provocatrice de l'amour et de la sexualité à travers la passion éphémère d'un jeune couple. La décision de la censure française d'interdire 9 Songs aux moins de 18 ans montre que dans l'oeil du censeur, l'amour physique et sa représentation réaliste posent toujours problème.

Ours d'argent du meilleur acteur : Moritz Bleibtreu dans Particules élémentaires
Un film de Oskar Roehler, avec Hermann Beyer, Moritz Bleibtreu, Simon Boer... (Allemagne)
Adapté du roman de Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires.
Michel et Burno sont deux frères que tout oppose : l'un est chercheur en biologie, et connaît une carrière fulgurante mais une vie privée sans piment, l'autre consacre tout son temps à la recherche du plaisir. Deux êtres perdus, qui vont d'illusion en désillusion...
Moritz Bleibtreu
Acteur allemand que l'on a notamment pu voir à l'affice de Julie En Juillet de Fatih Akin , L'Experience (Acteur) de Oliver Hirschbiegel ou Une Famille Allemande (Acteur) de Oskar Roehler ; et qui sera cette année sur nos écrans dans le film français de Guillaume Nicloux Le Concile De Pierre, d'après l'œuvre de Grangé.

Ours d'argent de la meilleure actrice : Sandra Hüller dans Requiem
Un film de Hans-christian Schmid, avec Sandra Huller, Burghart Klaussner... (Allemagne)
Élevée dans un milieu strict catholique et bourgeois, Michaela décide de quitter la maison familiale pour partir suivre des études à Tübingen. La jeune femme apprécie cette liberté nouvelle, mais bientôt des phénomènes étranges se produisent. Elle a l'impression d'entendre des voix, et s'imagine bientôt qu'elle est possédée par des démons…

Ours d'argent de la meilleure musique de film : Peter Kam pour Isabella de Pang Ho Cheung (Chine)
Un film de Pang Ho-cheung, avec Chapman To et Isabella Leong
La vie de célibataire d'un policier de Macao est bouleversée par l'arrivée de sa fille, dont il ingorait l'existence.

Ours d'argent de la meilleure contribution artistique : Jürgen Vogel, acteur, producteur et scénariste du Le libre arbitre de Matthias Glasner (Allemagne)
Un film de Matthias Glasner avec Jürgen Vogel...
Il cache mal son visage ingrat sous une crème trop visible. Impulsif, nerveux, frustré, il lui suffit d'une simple contrariété pour passer à l'acte. Théo guette sa proie puis la viole sur une plage déserte.
Neuf ans d'internement psychiatrique plus tard, le jeune violeur récidiviste incarné par Jürgen Vogel retrouve la liberté, déterminé à vaincre ses pulsions et même à devenir un travailleur modèle dans une imprimerie. Mais sa thérapie, le sport, ne suffit pas à lui enlever sa peur des femmes et les frustrations qui en découlent. Sa rencontre avec Nettie, 27 ans, qui vient de s'affranchir de l'emprise psychique que son père exerce sur elle, laisse croire un temps à une rédemption...

Prix Alfred Bauer, du nom du premier directeur de la Berlinale : El Custodio de Rodrigo Moreno (Argentine, Espagne, Allemagne)
Un film de Rodrigo Morena avec Julio Chavez...
Étude psychologique à propos du garde du corps d'un haut politicien qui est tellement impliqué dans son travail qu'il pourrait bien perdre sa propre identité.

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