En ce jour sombre et maussade où germe l'été,
attrapez votre paume, un stylo et notez :
"Le Roi et l'Oiseau revient au cinéma dans une version numérique restaurée le 3 juillet 2013 et sera diffusé en avant-première le dimanche 23 juin au cinéma l'Arlequin en collaboration avec les Cinémas Indépendants Parisiens, à l'occasion du cycle L'enfance de l'art."
Fruit d'un travail passionné né de la complicité entre Paul Grimault et Jacques Prévert, ce chef d'oeuvre de l'animation, sorti pour la première fois en salle en 1980, est de nouveau sous le feu des projecteurs pour le plus grand bonheur des amoureux de cinéma.
Le projet, inspiré par La Bergère et le ramoneur de H.C. Andersen, a connu une première vie dans un film éponyme de 1953, avec un montage différent imposé par la production de l'époque et désavoué par les deux auteurs. Bien décidé à "achever" son oeuvre, Paul Grimault récupère en 1967 les droits et les négatifs du film qui durait 62 minutes, reprend les scènes existantes, dessine de nouvelles séquences et le remonte entièrement pour donner Le Roi et l'Oiseau (87 minutes). Véritable aventure humaine à la technique exceptionnelle, le film a eu une grande influence sur le monde du dessin animé - en particulier au Japon sur les fondateurs du Studio Ghibli, Hayao Miyazaki et Isao Takahata - et reste un monument du genre.
Menacé par la détérioration alarmante de la pellicule originale, Studio Canal initie la restauration du film à l'aide des laboratoires Eclair, dans une entreprise qui dura plus de deux ans, de janvier 2001 à juillet 2003. C'est cette version restaurée 2K que vous pourrez de nouveau admirer, après une avoir été présentée en projection numérique haute définition au Festival de Cannes 2003.
La séance est prévue le dimanche 23 juin 2013 à 11h, au cinéma L'Arlequin situé dans le 6ème arrondissement de Paris, au 76 rue de Rennes.
Un petit-déjeuner vous sera offert dès 10h30, histoire d'être prêt à plonger dans le royaume de Takicardie où règne Sa Suffisance le Roi Charles V + III = VIII + VIII = XVI (Charles Cinq et Trois font Huit et Huit font Seize) dont Prévert disait : «C’est l’histoire d’un roi très mauvais qui a des ennuis avec un oiseau très malin et plein d’expérience ; il y a aussi des animaux qui sont très gentils, deux amoureux et beaucoup de gens épouvantables ».
Un rendez-vous en or pour les petits et les grands enfants.
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Damien Chevalier (21 juin 2013)