On a aimé Wonder Woman et on vous dit pourquoi !

On a aimé Wonder Woman et on vous dit pourquoi !

Vendredi dernier, nous avons découvert Wonder Woman lors de son avant-première exceptionnelle au Grand Rex. Réalisé par Patty Jenkins, ce premier film stand-alone consacré à l'héroïne culte de DC Comics a la lourde tâche de contenter les fans après le décevant Suicide Squad sorti l'été dernier. Introduite dans Batman v Superman : l'Aube de la Justice, Gal Gadot reprend les armes dans un blockbuster époustouflant, qui représente tout ce que nous attendions pour sauver le DC Cinematic Universe !

 

La découverte des somptueuses Amazones

Patty Jenkins nous fait découvrir les origines de l'héroïne parmi ses semblables, les Amazones dans un premier acte époustouflant, sur l'île de Temyscira. On y découvre Diana, encore enfant, prenant pour modèle sa tante Antiope (incarnée avec panache par Robin Wright) et rêvant de combattre à ses côtés, malgré toutes les protestations de sa mère, la Reine Hyppolyte (Connie Nielsen). Diana apparait d'ores et déjà comme une petite fille intrépide et avide d'aventures : Jenkins réussit le pari de rendre cette origin story - encore inédite sur le grand écran - plaisante et émouvante.

Autant attendu que redouté, Wonder Woman est le premier blockbuster super-héroïque à être mis en scène par une femme. Pourtant, le scénario en est signé par trois hommes (dont fait d'ailleurs partie Zack Snyder, qui reste derrière tous les films du DC Universe en tant que producteur) : cela empêche-t-il pour autant Wonder Woman d'être le film féministe que l'on était en droit d'attendre ? Absolument pas ! Bien que l'arrivée de Steve Trevor (Chris Pine) soit le premier contact de Diana avec le sexe masculin, son rôle ne prend à aucun moment le dessus sur celui de l'héroïne, qui prend même plaisir à ne pas écouter les ordres que celui-ci lui donne. Si Diana suit le soldat vers la guerre, c'est avant tout pour accomplir le devoir dicté par son peuple et non pour obéir à ses ordres...

Un humour ravageur à l'encontre des stéréotypes

Le scénario de Wonder Woman s'autorise beaucoup plus d'humour que chez ses prédécesseurs, au risque de faire peur aux fans de DC Comics : les premiers films adaptés de l'univers, réalisés par Zack Snyder, se remarquaient par leur froideur et leur approche beaucoup plus réaliste concernant le rôle des super-héros dans la société. On aurait ainsi pu reprocher au film de basculer dans la marque de fabrique des films Marvel, tout comme pour les dernières images de Justice League ou Batman, Aquaman et The Flash échangent entre eux bon nombre de punchlines.

Pour autant, Wonder Woman est drôle. C'est un fait : son humour est utilisé à bon escient. Lorsque Diana s'immisce dans le monde des humains, elle découvre avec une certaine candeur que la femme n'a pas le même rôle que ses sœurs Amazones... d'autant plus lorsqu'il s'agit de faire la guerre. Diana sait aussi bien faire usage de ses poings que de la bonne parole, quitte à clouer le bec à des hommes haut placés. On ne se le cache pas : cela fait énormément plaisir ! D'autant plus que certaines scènes du film déjouent habilement certains clichés et les retournent contre les hommes. Les rapports entre Diana et Steve se renversent et ce dernier se retrouve victime de ces gimmicks que l'on a l'habitude de voir attribués aux personnages féminins : oui, dans Wonder Woman, l'héroïne s'affranchit et affronte l'ordre établi pour prendre ses propres décisions !

Un blockbuster époustouflant !

Si le film de Patty Jenkins souffre de quelques effets spéciaux et décors numériques un peu moins réussis que chez Zack Snyder, il s'impose tout de même comme un blockbuster explosif avec des scènes d'actions éblouissantes. On sent que la patte du réalisateur de Man of Steel n'est pas loin derrière, mais celle de Patty Jenkins parvient tout de même à s'imposer à travers des combats de haute volée, superbement chorégraphiés. La plus belle scène du film, où Diana devient pleinement Wonder Woman sur le front de la Première Guerre Mondiale, a d'ailleurs failli ne pas finir dans la version finale...

La réalisatrice a réussi son pari puisqu'elle a d'ores et déjà signé pour réaliser le second opus de Wonder Woman, selon le Hollywood Reporter. Ce second opus se déroulerait dans le présent. En à peine une journée, ce vendredi, le premier film aurait déjà rapporté pas moins de 42 millions de dollars à travers le monde...

Rendez-vous le 6 juin dans les salles pour découvrir les aventures de Wonder Woman, et en novembre prochain pour voir l'héroïne faire partie de la Justice League de Zack Snyder et Joss Whedon !

Gabin Fontaine (4 juin 2017)