Paramount/Spielberg : suite du divorce

La rumeur circulait depuis quelques temps, le groupe de télécommunications Indien Reliance ADAG est bel et bien en pleine négociation avec Steven Spielberg pour obtenir une participation du financement des studios DreamWorks. L’investissement est de taille puisqu’il est question de 500 à 600 millions de dollars de parts en provenance des comptes indiens, une première dans l’histoire des rapports entre Hollywood et son pendant indien, Bollywood.

Un montant qui pourrait largement satisfaire le célèbre réalisateur américain et ainsi faciliter la séparation inéluctable avec Paramount qui appartient à Viacom. Avec cet accord, le groupe indien obtiendrait 50% du nouveau DreamWorks. Dans les bureaux des négociations, plus personne ne se fait d’illusion sur les rapports qu’entretenaient Spielberg et les studios de la Paramount.« Il est de notoriété publique que Paramount et Spielberg ont un problème. On comprend clairement que DreamWorks cherche de nouveaux partenaires. » a révélé à l’AFP un des acteurs du rapprochement Indien Reliance ADAG-DreamWorks. Autant dire que le divorce ne pouvait être évité.

Outre cette proposition fortuite pour DreamWorks, les éléments précis concernant la progression des accords se font rares et il existe encore certaines parts d’ombre. Les représentants de DreamWorks et de Steven Spielberg n’ont fait aucune déclaration explicative, refusant ainsi de fournir plus de précisions sur les motifs de la discorde entre Paramount et DreamWorks. Situation similaire du côté du groupe indien, qui a tout simplement décliné tout commentaire.

Actuellement, Steven Spielberg se concentre sur les financements de son projet de mise à jour de sa chère et tendre DreamWorks. Tout à fait compréhensible lorsqu’on évalue les sommes qui sont en jeu. Si le partenariat avec l’investisseur indien s’avérait concluant, il s’agirait d’un événement historique pour l’industrie Bollywoodienne et son pendant américain.

La fin de la relation entre Paramount et DreamWorks était initialement prévue pour 2010 mais les clauses permettent une rupture définitive pour la fin de l’année.

Pour ce qui concerne la division des dessins animés, la DreamWorks Animation SKG, d’où sont nés Shrek et Kung Fu Panda reste indépendante et distribuée par Paramount.

W.D. (le 20 juin 2008 – avec HollywoodReporter et AFP)