Quand Spielberg joue à Pascal le grand frère…

Steven Spielberg est décidément un mec cool. Il porte des casquettes, fait des films tantôt sérieux (et récompensés), tantôt grand public, il aime les dinosaures et les extra-terrestres, tout en étant un féru d’Histoire… Bref, sympa le gaillard.
Mais en plus, Steven n’aime pas quand ses copains se font la tête. Ah ça non, il n’aime pas. Du coup, il fait tout pour faire oublier la brouille qui met en scène Spike Lee et Clint Eastwood.

Souvenez-vous. 2006, Clint Eastwood pond un diptyque tragique sur la guerre du Pacifique : Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima). Fissa, Spike Lee fait gentiment remarquer que – ô bizarrerie – il ne voit pas beaucoup de soldats colorés à l’écran. L’inspecteur Harry ne moufte d’abord pas. Mais quand, deux ans plus tard, le réalisateur de Malcolm X annonce qu’il va faire son propre film sur la Seconde Guerre Mondiale (Miracle à Santa Anna) en se concentrant sur un régiment afro-américain, la tension monte d’un cran. Pas à cause du film, mais la faute à quelques remarques bien acerbes de chaque côté. Alors que Lee annonce un film nécessaire face à la mémoire sélective de certains réalisateurs (ouch !), Eastwood lui conseille de « la fermer » (diantre !).

Mais, mais, mais voilà qu’aujourd’hui, Spike Lee assure que tout va mieux et qu’il est redevenu amigo avec Clinty. Comment ? How ? Como ? Grâce à Super Steven bien entendu. Ainsi, Spike Lee explique que s’il n’a « jamais parlé » à Clint Eastwood, il en a « discuté avec Steven » qui en a lui-même conversé avec M. Mystic River. Il assure même qu’il a prévu de faire parvenir à ce dernier une copie de son Miracle à santa Anna.

C’est pas beau ça ? Ah la magie d’Hollywood…

E.G. (Le 9 Septembre 2008 – Avec Showbizspy)