Rentabilité du cinéma français : les tops et les flops

Rentabilité du cinéma français : les tops et les flops

Les deux comédies Les kaïra et Le Prénom font partie des rares films qui ont su atteindre le Graal de la rentabilité l'an passé, selon une étude de BFM Business publiée ce 7 janvier.

Le passage de les Kaïra d'internet au cinéma s'est soldé par un taux de rentabilité de 209%, ressort-il des calculs de BFM Business. Le long-métrage de Franck Gastambide a terminé sa carrière en salles à 1,06 million d'entrées, pour un budget de seulement 4M€.
Autre réussite notable de l'année : Le Prénom et son taux de 156%. L'adaptation de la pièce du même nom a coûté 11M€, tout en séduisant 3,34 millions de spectateurs, soit la dixième meilleure performance de 2012 en terme de fréquentation.

11 films rentables en 2012

Les kaïra et Le Prénom figurent en tête de gondole d'une infime minorité de films hexagonaux rentables dans les salles en 2012. D'après BFM Business, seulement onze longs-métrages ont réussi à générer de l'argent à l'issue de leur carrière en salles l'an passé, soit 9% du total des sorties de films français. Trois documentaires, La Vierge, les coptes et moi (168%), Les Invisibles (118%) et Les Nouveaux chiens de garde (117%) figurent notamment au rang des rentables.

A côté de ces films rentables, six ont frôlé le profit en se contentant de l'équilibre, La Vérité si je mens ! 3 (94%), Du vent dans mes mollets (98%), L'Amour dure trois ans (90%), Mince alors ! (97%), Cherchez Hortense (93%) et Grand Soir (90%).

L'étude liste aussi les moutons noirs de la rentabilité, avec en tête le film d'animation Cendrillon au Far West. Le film a attiré un peu plus de 22 000 spectateurs pour un budget de 11M€, soit 1% de rentabilité. Le thriller La Traversée avec Michaël Youn décroche la deuxième place, avec un taux de 4%.

BFM Business a fondé ses calculs en comparant les budgets des films aux recettes générés par leurs entrées en salles. L'étude a été réalisée suite à la polémique déclenchée par la tribune de Vincent Maraval publiée dans Le Monde le 28 décembre dernier. Le producteur y pointe du doigt le fonctionnement économique du cinéma français, notamment la cherté des films et le poids de la rémunération des têtes d'affiche dans leurs budgets.

(7 Janvier 2012 - Relax News)