Sinister : Terreur nocturne sur Super 8 (Test DVD)

Sinister : Terreur nocturne sur Super 8 (Test DVD)

Ellison Oswalt est un écrivain de romans policiers inspirés de faits divers réels, qui a connu la gloire dix ans auparavant avec son premier ouvrage. Après deux ou trois romans accueillis tièdement, il souhaite à tout prix retrouver le succès.
Il décide alors d'emménager avec sa femme et ses deux enfants dans une maison où les anciens propriétaires ont été retrouvés pendus, afin d'enquêter sur cette mystérieuse affaire et ainsi revenir sur le devant de la scène littéraire.
Mais dans sa quête de la gloire, le romancier va rapidement s'enfoncer dans une enquête macabre... À la découverte de bobines de Super 8 qui s'avèrent être des meurtres filmés, le cauchemar commence.

Une famille qui emménage dans une nouvelle maison où a eu lieu un crime atroce... Ça paraît cliché ? Peut-être, mais ne vous méprenez pas, Sinister risque de vous surprendre.

Scott Derickson, à qui l'on doit l'ennuyeux L'exorcisme d'Emily rose et le honteux Le jour où la Terre s'arrêta, revient en force en proposant un film à l'histoire, certes, peu originale, mais à la mise en scène parfaite pour terroriser le spectateur, et, après tout, c'est ce qu'on attend des films d'horreur.

Le réalisateur a d'ailleurs déclaré vouloir "faire le film le plus angoissant qui soit", on irait peut-être pas jusque là, mais en tout cas, ces intentions ont donné un film oppressant à souhait. On ressent ainsi la même terreur qu'Elllison - interprété par le trop rare Ethan Hawke - chaque fois qu'il découvre les images des atroces meurtres filmés en amateur.

À travers un malin jeu de lumière (ou plutôt d'obscurité), on est relégué au même statut que le personnage, un spectateur plongé dans le noir, à regarder des films sur super 8 très dérangeants sur une musique plus qu'angoissante. Maîtrisant totalement l'esthétique du cauchemar (l'idée de Sinister est venue à Scott Derickson après que le scénariste C. Robert Cargill lui ai raconté un mauvais rêve), le réalisateur fait tout pour provoquer des sueurs froides.

Et même si, dès que la cause de cette terreur devient identifiable, la tension s'amenuise, et le dénouement est peu renversant, Sinister nous cramponne au siège au moins les trois quarts du film, ce qui, avouons-le, est plutôt rare dans le genre horrifique aujourd'hui.

 

Les Bonus

Deux suppléments sont proposés sur le DVD de Sinister. Les scènes coupées, tout d'abord, commentées ou non par Scott Derickson et le scénariste, probablement (non précisé) et aussi, le plus intéressant, une interview de vint-cinq minutes du réalisateur qui nous confie ses astuces pour effrayer le public.

=> Toutes les infos sur Sinister

Marie Devier (15 mars 2013)