Sundance, c’est reparti pour un tour

C’est aujourd’hui que s’ouvre, non loin de Salt Lake City, le plus célèbre festival du film indépendant, crée par Robert Redford, Le festival de Sundance. Pendant dix jours seront présentés en compétition 121 films venus du monde entier, dont la moitié sont des premières réalisations.
Si l’on vient à Sundance pour sa programmation originale, c’est aussi l’occasion de croiser pas mal de stars, comme Anjelica Huston, Winona Ryder, Nick Nolte ou encore Ben Kingsley, venant soutenir leurs films.

Pour cette 27ème édition, la France sera présente avec trois films. Une fiction, J’ai Toujours Rêvé D'Être Un Gangster de Samuel Benchetrit avec Anna Mouglalis et Edouard Baer, sur nos écrans le 12 mars prochain, ainsi que deux documentaires : Durakovo : Le Village Des Fous de Nino Kirtadze et 10ème jour, les survivants de la cordillère des Andes de Gonzalo Arijon.

Pour ce qui est des films nord-américains attendus, on retrouve dans la catégorie « fiction » Paul Schneider pour son film Pretty Bird avec Paul Giamatti, et Choke de Clark Gregg, adapté d’un roman de Chuck Palahniuk (Fight club, Survivant, etc.).
En documentaires, on peut noter que les figures emblématiques d’une certaine rébellion ont la côte. D’une part, sera présenté Gonzo : The Life and Work of Dr. Hunter S. Thompson, consacré au journaliste et écrivain déjanté Hunter S. Thompson - déjà mis en scène dans Las Vegas Parano de Terry Gilliam - puis Roman Polanski : Wanted and Desired de Marina Zenovich qui revient sur les déboires judiciaires du cinéaste français et enfin Patti Smith : Dream of Life s’intéressant à la carrière de la chanteuse.

Sundance c’est aussi l’occasion de voir des avant-premières hors compétition comme le nouveau Michel Gondry Rembobinez, Merci !, ou encore Nothing Is Private le premier film d’Alan Ball, créateur de Six feet under et scénariste multi récompensé pour American beauty.

L’année dernière, le conflit irakien fut au cœur des choix des jurys, avec notamment Grace is gone, l’histoire d’un mari faisant le deuil de sa femme tuée lors d’un attentat en Irak, qui reçut le Prix du public. Cette année, avec la course à la présidence américaine, le festival prendra-t-il une orientation politique inattendue?

M.F. (Le 17 janvier 2008 – RelaxNews )