Transformers : Michael Bay ressort la grosse artillerie

Transformers : La Revanche, c’est « le » film estival de mec par excellence. À voir en tongues et en short, le Coca dans une main et le saut de pop-corn dans l’autre (2h24 d’action, ça creuse). Et histoire de ménager vos neurones vous pouvez laisser le cerveau à la maison, vous n’en aurez pas spécialement besoin.

Ce deuxième volet continue sur la lancée de son prédécesseur, restant fidèle à une tradition qui est devenue la marque de fabrique numero uno de Michael Bay : du lourd, des explosions, des grosses cylindrées, des belles carrosseries, des courses-poursuites, bref tout pour contenter ces messieurs. Noël avant l’heure. Ils vont en prendre plein les yeux avec deux de leurs plus grands fantasmes une nouvelle fois portés à l’écran. D’une part des grosses caisses testostéronées qui portent des noms de super héros, parlent et se veulent leur meilleur ami ; de l’autre une bombe sexuelle mécano qui met la main dans le cambouis en exhibant son short miniature moulant.

Côté intrigue, en parallèle d’une guerre opposant les Autobots aux Decepticons, il y a de l’amour dans l’air entre Sam et Mikaela : c’est à savoir qui dira « Je t’aime » le premier. Hélène serait fière. Les garçons un peu moins. Dans le genre viril, Sam se pose là : il crie comme une fille et s’avère plus affectueux envers sa chère et tendre Camaro jaune qu’il ne l’est envers sa girlfriend. Un mec. Un vrai.

Enfin tout ça c’est bien joli, mais quelques scènes font quand même grincer des dents et nous donnent envie soit de rigoler soit de nous boucher les oreilles en attendant que ça passe. Comme quand il est question « d’amuuuuuur » ou quand les robots prennent la parole en sortant des phrases du type « J’assure ! ». Bizarrement tout ça sonnait mieux dans le premier.

Et justement Transformers : La Revanche souffre comme beaucoup d’autres, de la malédiction des suites. La première fois, c’est toujours tout nouveau, tout beau, tout chaud. On s’extasie à grand renfort de « Aaaaahhh ! » et de « Ooooohhhh ! » puis on s’essoufle. Ceci dit, pensons aux cinéphiles de l’été pour qui ce type de film c’est le pied total. Et franchement ce serait mentir que de dire que l’on ne passe pas un bon moment.

En attendant, à quand une superproduction hollywoodienne pour ces dames ? Nous aussi on aimerait pouvoir baver sur une version masculine de Megan Fox qui fait la vaisselle en petite tenue. Baz Luhrman y avait pensé dans Australia en nous offrant une scène de savonnage (en slow-motion, siouplaît) digne des meilleures pubs de gel douche. Sam Witwicky n’a même pas tombé le T-shirt une seule fois, et John Turturro en string, non merci.

Rien que pour ça, on reviendra pour le 3.

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Bénédicte Lelong (Le 17 Juin 2009)