Un film italien intéressant mais (trop) complexe !

Paolo Sorrentino s’attaque dans Il Divo à l’homme politique le plus important que l’Italie ait connu ces cinquante dernières années. Un projet ambitieux et pas forcément évident à mettre en image. Nouveau sujet donc pour le réalisateur des films Les Conséquences de l'amour et de l'ami de la famille, et troisième venue à Cannes en compétition officielle.

Il Divo commence très fort : original, drôle, dans sa mise en scène comme dans ses propos, on s’attend à un film étonnant. Mais très vite, si vous êtes comme moi peu familier de la politique italienne des années 70 à 90, vous allez être perdu. Trop d’intervenants, trop de dates, trop d’événements. Tout s’embrouille dans nos têtes et l’on a du mal à rester accroché. Dommage car Paolo Sorrentino nous propose un film politique et judiciaire original, traité avec intelligence. Mais rien à faire, c’est trop rapide, je lâche prise.
Du coup, difficile de vous expliquer l’histoire, de vous dire qui fait quoi, qui est qui. Je peux tout de même susciter votre curiosité à aller découvrir ce film en vous citant quelques répliques, histoire de vous mettre dans l’ambiance :
« Les prêtres votent, pas Dieu »
« Du sport ? Non, tous mes amis qui en ont fait sont mort ! »

Il divo est donc formellement très intéressant, recèle plein de trouvailles artistiques. Alors, que l’on adhère ou pas, que l’on ait compris ou pas, on ne peut qu’encourager la démarche… Et si je dois le revoir, le me rencarderai davantage sur le sujet avant !

Amélie Chauvet (Cannes, le 23 mai 2008)