UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES n'est pas français

Après une longue bataille juridique, la Cour administrative d'appel de Paris a tranché, mardi 1 juin, le film aux cinq Césars Un Long Dimanche De Fiancailles n'est pas français.
La décision de première instance décrivant 2003 Production comme le cheval de Troie de la société Bros Warner France pour bénéficier des fonds de soutien accordés aux créations européennes a été confirmé. La fresque historique au 4,4 millions d'entrées a perdu son agrément par le CNC.
La société de production va donc devoir rembourser les aides touchées pour ce long-métrage, pourtant entièrement tourné en France. L'Etat, quant à lui, se voit par conséquent contraint de verser 2 000 euros au Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI) et 3 000 euros à l'Association des Producteurs Indépendants (API) qui sont à l'origine de la plainte. Mais, l'affaire peut encore provoquer quelques émois dans le monde du 7e art : les parties ont en effet la possibilité de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat.

Le procès intenté au film de Jean-Pierre Jeunet a fait débat dans le milieu cinématographique. Qu'est qu'un “film français“ ? Les lois françaises sont-elles adaptées au monde du business spectacle qui s'internationalise d'aujourd'hui ? Questions complexes très polémiques et politiques qui n'ont pas encore été résolues. En attendant, les affaires, elles, se multiplient. Certains, à l'exemple du réalisateur du film Le Fabuleux Destin D'amelie Poulain, perdent, d'autres gagnent comme Luc Besson et Le Cinquieme Element ou Nina Companeez JE T'AIME QUAND MÊME (1994). D'autres encore sont en attente d'un jugement. La Cour vient en effet de renvoyer en formation plénière l'affaire concernant le film de Josiane Balasko l'ex-femme de ma vie.

S.R. (Le 2 juin 2005 - avec l'AFP)