Une belle histoire d'amour à aiguilles

« Petit » film discret arrivant en fin de compétition, My Magic n’en demeure pas moins une assez belle découverte.
A travers l’histoire pleine d’humilité d’un père alcoolique, ex fakir prêt à se sacrifier pour regagner l’estime de son fils, Eric Khoo mêle sobrement réalisme nu (les scènes de « performances ») et lyrisme poétique (les moments de magie).
Le tout offre une belle et tragique histoire d’amour filial, toute en simplicité cruelle, humanité touchante et espièglerie, courte mais d’une densité rare sur la Croisette.
Ça change…

A noter d’ailleurs pour monsieur Philippe Garrel : My magic est aussi la preuve qu’on peut montrer surnaturel et fantômes au cinéma avec beaucoup de tendresse… et sans tomber dans le kitsch pompeux.

Eléonore Guerra (Cannes, le 24 mai 2008)