The Zero Theorem : le nouveau Terry Gilliam dévoile un peu de sa fantaisie au Comic-Con

The Zero Theorem : le nouveau Terry Gilliam dévoile un peu de sa fantaisie au Comic-Con

Un croisement entre Brazil et L'Armée des 12 singes mâtiné du panache visuel de l'Imaginarium du docteur Parnassus. Voilà en somme à quoi ressembleraient les 10 premières minutes du nouveau film de Terry Gilliam, selon nos confrères d'Empire.

Après des mésaventures qu'on ne compte plus, il semblerait que le cinéaste maudit soit de retour pour de bon, cette fois sans coups du sort, accouchant d'un film qu'on annonce d'une prodigieuse beauté et d'un surréalisme vertigineux.

Ce retour au source salvateur se nomme The Zero Theorem et se présente comme un voyage SF lyrique et halluciné dans la droite ligne de Brazil, avec la promesse d'être dépourvu des super-héros et des zombies dont nous gave l'industrie hollywoodienne chaque année.

Dans ce qui s'apparente à l'odyssée d'un génie de l'informatique en quête du sens de la vie, on y croise l'acteur Christoph Waltz, le crâne entièrement rasé déambulant dans un futur saturé de couleurs, puis un David Thewlis au look chatoyant se promenant dans un bureau semblable à un casino aux côtés d'une Mélanie Thierry charnelle, affublée de tenues fétichistes.

Parmi ces partitions dès plus intrigantes, seraient attendus dans l'univers loufoque de Gilliam : Matt Damon, Tilda Swinton en terrifiante psychologue mais aussi Ben Whishaw, rat de laboratoire avec son collègue Peter Stormare.

Dans les 10 précieuses minutes dévoilées lors du Comic-Con et rapportées par Empire, le film s'ouvre sur ce qui semble être un trou noir traversé d'éclairs et serti de coloris flamboyants puis se focalise sur le personnage de Christoph Waltz, nu comme un verre, la mine défaite sur le point de commencer sa journée.
Le héros semble vivre dans une église abandonnée, pleine de pièces métalliques et d'objets étranges près du bruit et de la fureur d'un monde envahit par des chaines d'informations appelées DuMBC et des campagnes de recrutement en faveur d'une secte honorant un Batman rédempteur (!).
Au bureau de notre héros, les choses se corsent : on découvre le visage sévère de Matt Damon sur une affiche vantant les qualités du management tandis que des slogans provocateurs comme "Arbeit macht Fun!" et "Corporations Sans Frontiers" tournoient au-dessus de la tête du protagoniste.

Voici planté le décor du nouveau film de Terry Gilliam dont on devine déjà entre les lignes l'exubérance visuelle au service d'un sous texte politique à la Brazil (Big brother is watching you ?)

Qualifié de film "drôle, magnifique et sérieusement bizarre" par Empire, le cabinet des curiosités de Terry Gilliam pourrait bien faire les beaux jours de la Mostra de Venise en septembre avant de hanter les écrans en 2014.

Mathilde Salmon (19 juillet 2013 avec Empire)